Par

Vœux 2020 : avec la Vierge Marie, unis à la réalité eschatologique

MNAC Barcelone – Vierge des anges

La vieille année s’en est allée. À Dieu 2019 ! Confions-la à la miséricorde du Seigneur ! L’an nouveau s’ouvre avec son cortège d’espérances. Bienvenue à 2020 ! Confions-le à la providence du Seigneur ! Et à la maternelle sollicitude de la Vierge Marie !

Avoir part à sa divinité

L’Église aime d’ailleurs rendre grâce chaque 31 décembre pour l’année écoulée avant de se projeter avec confiance dans le temps qui vient. Ainsi le pape a-t-il célébré solennellement hier en la Basilique Saint-Pierre de Rome les premières vêpres de la solennité de sainte Marie Mère de Dieu et chanté un Te Deum.

On le sait, la veille de la fête c’est déjà la fête. Hier, 31 décembre vers 17h, chaque fidèle entendait déjà la joie du premier jour de l’an par le psaume de fête et sa si belle antienne “Quel échange admirable : le Créateur de l’homme, en prenant chair de la Vierge Marie, nous donne part à sa divinité !”

Encore dans la joie de Noël, de cette première venue du Christ, une nuit sainte à Bethléem, par la Vierge Marie, toute l’Église continue donc de tourner son regard, vingt-et-un siècles plus tard, vers cette mère médiatrice comme l’a si bien explicité le pape Jean-Paul II dans son encyclique La Mère du Rédempteur, “médiation spéciale et exceptionnelle, fondée sur la plénitude de grâce” (1).

Unis à la réalité eschatologique

Oui, l’Église tourne sans cesse son regard vers la Vierge Marie. Pas seulement pour se remémorer pieusement, de manière nostalgique ou dans une posture nostalgique… Non… Pour attendre activement Celui qui doit venir dans la gloire.

Car l’attente confiante continue. Nous le chantons à chaque messe quotidienne, à chaque messe du dimanche : “Nous attendons ta venue, dans la gloire”. Le credo l’affirme également : “Il reviendra pour juger les vivants et les morts”. Peut-on raisonnablement penser que cette deuxième venue se fasse sans la Vierge Marie ? Le Concile ne dit-il pas en effet comme l’écrit le saint pape slave : « La maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus »

Que 2020 nous fasse redécouvrir la prière avec la Vierge Marie, elle qui contribue à nous unir avec foi à la réalité eschatologique. À l’heure très sombre entre la crucifixion et la résurrection, qui avait encore la foi, sinon la Vierge Marie ? Aujourd’hui, vivant d’une certaine manière ce temps du sépulcre dans une déchristianisation du monde inouïe, à faire peur, l’Église peut toujours s’accrocher à Notre-Dame, regarder l’Étoile du Matin, le chemin sûr vers le Christ.

2020 avec la Vierge Marie

Si j’osais former des vœux particuliers, je demanderais respectueusement aux curés de paroisses (mais qui suis-je pour demander cela ?) d’envoyer les fidèles à la fin de la messe dominicale par un chant à Marie, de remettre à l’honneur l’Angélus, de contempler davantage le lien entre l’Incarnation et la Rédemption comme nous le contemplions en 2000 lors du Grand Jubilé… Combien de cérémonies, de réunions de prières sans un mot de celle, à celle dont le Christ lui-même a lié sa vie ?

Quel basculement depuis vingt ans ! Le 29 avril 2014, dans la messe d’action de grâce de la canonisation de Karol Wojtyla, le cardinal Angelo Comestri ne disait-il pas pourtant de saint Jean-Paul II qu’il était le pape qui avait eu “le courage d’affronter l’hiver marial” ? Ne retombons dans cette ère glaciaire !

Au chapitre XII de l’Apocalypse, le Dragon se met en colère contre la Femme, part faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus.

Le combat contre l’Église a commencé depuis longtemps. Nul doute qu’il s’intensifie et gagne en force à mesure que l’on s’approche du terme. Mais cette Femme a le “soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.” Menons-le donc avec confiance, sans faillir : car la victoire de l’Agneau est acquise (2).

***

Sortie du film Garabandal, en janvier 2020. (Saje Distribution)

***

(1) La Mère du Rédempteur, n. 40 : ” Le Concile dit en effet: « La maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus » 103. Par la mort rédemptrice de son Fils, la médiation maternelle de la servante du Seigneur a atteint une dimension universelle, car l’œuvre de la Rédemption inclut tous les hommes. Ainsi se manifeste d’une façon singulière l’efficacité de la médiation unique et universelle du Christ «entre Dieu et les hommes». La coopération de Marie participe, dans son caractère subordonné, à l’universalité de la médiation du Rédempteur, l’unique médiateur. C’est ce qu’indique clairement le Concile dans la phrase citée ci-dessus.”

(2) “Il (le Dragon) ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel.” (Ap. 12, 8.)