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Travail le dimanche : le 49.3 de tous les dangers

Une de Libération du 16 juin

Une de Libération du 16 juin

Manuel Valls, malgré la tourmente qui lui aurait commandé une démission immédiate dans d’autres pays, poursuit donc sans vergogne sa politique autoritariste. Le Premier ministre a beau l’habiller des oripeaux de la légalité, se justifiant d’une efficacité toute relative au regard de la faiblesse qu’elle signifie, le peuple et sa base socialiste ne sont pas dupes. Les habiles éléments de langage des boîtes de communication ne trompent personne. Quelques frondeurs honnêtes et marginalisés sont là d’ailleurs pour le rappeler.

Au lendemain de l’incendie particulièrement spectaculaire de l’église Saint-Donatien à Nantes, voici que la Loi Macron vote le travail le dimanche et de la pire façon, par un deuxième 49.3. Au lendemain de la sortie de Dalil Boubakeur sur Europe 1 réclamant les églises vides pour les transformer en mosquées, voici qu’on empiète gravement sur le temps spirituel du culte catholique. Ironie des coïncidences ! Le matérialisme consumériste qu’inaugure la Loi Macron portée par un premier ministre satrape devient aujourd’hui une forme de totalitarisme. Quel tournant dangereux !

Temples de chair à nourrir

Soumis, les chrétiens sont hélas aujourd’hui tentés de défendre les pierres plutôt que la chair, prompts à s’insurger contre la sortie du chef des musulmans de France. Pourtant, ces temples de pierre ne sont rien en comparaison des temples de chair que sont nos personnes à nourrir des vivres que donne l’Église tous les dimanches, par la Parole de Dieu et par l’Eucharistie, nos personnes à garder en état de grâce, nos personnes qui cherchent à faire la volonté de Dieu. La destruction amorcée de nos églises n’est que le résultat inéluctable d’un processus d’effondrement majeur comme le révèlent également le nombre diminuant de prêtres des diocèses et les couvents vides. Les chiffres du diocèse de Quimper et Léon par exemple, publiés sur la feuille paroissiale dimanche dernier, m’ont mis les larmes aux yeux.

Immense impression de gâchis. Difficile de juguler la légitime colère qui monte et à laquelle nous ne pouvons pas succomber. Envie surtout de jeter à tous les inconséquents que nous sommes : vous ne voulez pas du christianisme ? Avez-vous pensé à ce que vous aurez à la place, et plus vite que vous ne croyez ? Faudra-t-il cet hiver-là – et des plus rudes – pour espérer enfin le printemps ?