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Manifestation “Marchons Enfants” du 19 janvier : l’état d’urgence bioéthique déclaré

L’un des visuels
de la manifestation Marchons Enfants du 19 janvier 2020 contre la PMA sans père et contre la GPA. Photo : H.B.

Alors que la première manifestation du collectif “Marchons Enfants” avait déjà réuni le 6 octobre 2019 près de 600 000 personnes, alors que les grèves des transports auraient pu en décourager plus d’un, alors que nombre de familles ont des budgets très serrés, rien n’a empêché une nouvelle déferlante dans la capitale.

“Marchons Enfants” a vu, une fois encore, se mobiliser un mouvement massif, populaire, calme et pacifique pour défendre aussi la filiation humaine ! Il n’y a pas en effet que les koalas d’Australie à protéger en 2020…

Le combat promet de durer

Rien ne fera reculer ces opposants à un projet de loi “inique” comme l’a qualifié Jean-Pier Delaume-Myard. Pour certains, c’est une mobilisation qui dure depuis 2012, depuis neuf ans. D’autres ont rejoint le combat. Et cela va continuer.

Hier après-midi, par un froid piquant, le défilé de ce beau dimanche a ainsi battu les pavés d’un Paris historique : Assemblée nationale, Cour carrée du Louvre, Opéra aux cris de “Macron, ta loi, on n’en veut pas !” ou de “La paternité n’est pas une option, la maternité pas une prestation”.

La foule était compacte, et nul doute que nous étions dans un ordre de mobilisation très grand, n’en déplaise aux pseudo officiels du comptage.

Temps forts de cette marche sous le signe du slogan “Au cœur de l’écologie, l’humain” : l’effacement de l’origine concrétisé par les masques blancs qu’ont revêtus les hommes ; les billets de fausse monnaie annonçant les manifestations en soirée des 21 et 22 janvier prochains devant le Sénat, billets de banque dénonçant la marchandisation du corps humain ; les signatures “crayeuses” laissées sur le bitume…

L’événement d’ampleur “Marchons Enfants” minimisé

Comme le 6 octobre, les personnalités qui se sont succédé à la tribune ont fait preuve de hauteur, de profondeur, d’une ample raison qui tranchent avec le bricolage aussi indigne qu’irrationnel des élites au pouvoir. Élites au pouvoir bâillonnant la liberté d’expression… On ne peut pas dire, en effet, que les médias aient proportionnellement traité l’événement à la hauteur de son ampleur ; on ne peut pas dire que le nombre de manifestants ait été traité avec respect vu les chiffres fantaisistes relayés. Mais on est habitué au pays pourtant de Voltaire !

Une chose est sûre : rien n’a l’air de toucher ce gouvernement qui, après avoir nié les Etats généraux de bioéthique, assène avec le plus grand sérieux et sans sourciller qu’un enfant peut être né de deux mères, qu’un père peut être une grand-mère, tirant le symbolique jusqu’à l’invraisemblable… Rien n’a l’air de choquer ces médias qui relaient l’absurde encore et encore, jusqu’à la nausée, stigmatisant honteusement les opposants dans une arrogance totalitaire. Cela pourra-t-il continuer impunément ?

Non à un projet de loi “bricolo-éthique”

En tout cas, la manifestation avait hier quelque chose d’historique, de prophétique même comme le rappelle Gérard Leclerc dans sa chronique quotidienne. L’état d’urgence bioéthique a été d’une certaine façon déclaré comme l’a rappelé le vice-président des AFC, Bertrand Lionel-Marie. “Non à un projet de loi bricolo-éthique” avait auparavant asséné la présidente de ces mêmes AFC, le Dr. Pascale Morinière très soucieuse du train de mesures du projet de loi concernant la procréation artificielle et marchande.

Ludovine de La Rochère, plus combative que jamais, n’a pas quant à elle mâché ses mots et a stigmatisé le mensonge permanent de ces avancées qui n’ont rien de bio ni d’éthique. “À nous d’écrire l’Histoire !” a-t-elle lancé à la foule bariolée, déterminée comme jamais à mobiliser plus large dans l’unité. La présidente de La Manif Pour Tous a reçu une ovation appuyée pour toute réponse. À ceux qui répètent que le combat est perdu, on aime à redire que “le combat perdu est celui qu’on n’a pas mené”.

Et celui-ci l’est… magnifiquement mené ! Assurément.

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Toutes les interventions sont en ligne sur le site de La Manif Pour Tous.

Lire sur le site du Monde la tribune de personnalités parmi lesquelles Dominique Bourg, José Bové et Jacques Testart. “Loi de bioéthique : « Nous ne voulons pas d’une humanité génétiquement modifiée ! »”