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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (V)

 

 Catéchèse (curseur 10’36- 25’55)

Audience générale du mercredi 14 novembre 2012 – Salle Paul VI

 

“L’Église ne cesse de dire la vérité sur l’homme et sur sa destinée”

 

 

Logo - Année de la foi… Le bienheureux Jean-Paul II dans son encyclique Fides et ratio soulignait que la foi est mise à l’épreuve, même à l’époque contemporaine, par des formes subtiles d’athéisme théorique et pratique. Depuis le siècle des Lumières, la critique de la religion s’est intensifiée. L’histoire a été marquée par la présence de systèmes politiques athées dans lesquels Dieu était considéré comme une projection de l’âme humaine, une illusion, le produit d’une société déjà faussée par tant d’aliénations. Le siècle dernier a connu un fort processus de sécularisation et un homme appauvri dans son être de créature à la ressemblance de Dieu. L’homme qu’est-il devenu ? À notre époque s’est vérifié un phénomène dangereux pour la foi. Il y a une forme d’athéisme que nous pouvons appeler justement pratique dans lequel on ne nie pas les vérités de la foi ou des rites religieux mais tout simplement on estime qu’ils sont sans importance pour le quotidien, détachés de la vie, inutiles. Souvent alors on croit en Dieu de manière superficielle et on vit comme si Dieu n’existait pas. Mais finalement cette façon de vivre est destructrice puisque conduit à l’indifférence envers la Foi, envers la question de Dieu. En réalité, l’homme séparé de Dieu est réduit à une unique dimension, la dimension horizontale et c’est justement cette dimension qui est l’une des causes des totalitarismes qui ont eu des conséquences tragiques au siècle dernier et ainsi de la crise de valeurs que nous voyons dans la réalité de nos jours. Sans plus de références à Dieu, on a obscurci l’horizon éthique pour laisser la place au relativisme et au concept apicule de la liberté qui au lieu d’être quelque chose qui nous libère, lie et unit l’homme à d’autres idoles… (Curseur 14’25-17’12).

 

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (IV)

 

    

 

Catéchèse (curseur 12’17- 26’35)

Audience générale du mercredi 7 novembre 2012 – Place Saint-Pierre du Vatican

 

“L’homme est un chercheur d’absolu”

 

Logo - Année de la foi

… Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, puisque l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu, Dieu attire toujours à lui l’homme, et seulement en Dieu, l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il cherche sans cesse. Cette affirmation qu’aujourd’hui beaucoup de contextes culturels semblent partager, presque évidente, pourrait en revanche sembler une provocation dans le domaine de la culture occidentale sécularisée. Beaucoup de contemporains pourraient en effet objecter de se ressentir pas du tout en désir de Dieu. Dans des secteurs de la société, Dieu n’est plus l’attendu, celui que l’on désire, mais plutôt une réalité qui laisse indifférent, devant laquelle on ne doit même pas faire l’effort de se prononcer. Mais finalement ce que nous avons défini comme le désir de Dieu n’a pas tout à fait disparu ; encore aujourd’hui on le trouve de différentes façons dans le cœur de l’homme. Le désir humain va toujours vers des biens concrets, souvent tout autres que spirituels, et toutefois il se trouve face à une question : Qu’est-ce que c’est vraiment le bien et donc il doit se confronter avec quelque chose autre que soi, que l’homme ne peut pas construire, mais qu’il est appelé à reconnaître. Qu’est-ce qui peut vraiment rassasier le désir de l’homme ? Dans ma première encyclique Deus caritas est, j’ai essayé d’analyser comment ce dynamisme se réalise dans l’expérience de l’amour humain, expérience qui dans notre époque est perçue comme un moment d’extase, de sortie de soi, comme un lieu où l’homme ressent d’être traversé par un désir qui le dépasse. Grâce à l’amour, l’homme et la femme expérimentent de façon nouvelle, l’un grâce à l’autre, la grandeur et la beauté de la vie et de la réalité. Si ce que nous expérimentons n’est pas une illusion, si vraiment je veux le bien de l’autre, comme chemin aussi pour mon bien, alors je dois être prêt à me décentrer, à me mettre à son service jusqu’au renoncement de moi-même. La réponse à la question sur le sens de l’expérience de l’amour passe donc par la purification et la guérison du vouloir demandées par le bien même que l’on veut à l’autre. On doit donc s’exercer, s’entraîner, même corriger afin que ce bien puisse être vraiment voulu… (Curseur 12’52-16’33)

 

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (III)

 

 

  

Catéchèse (curseur 11’35- 25’54)

Audience générale du mercredi 31 octobre 2012 – Place Saint-Pierre du Vatican

 

“La foi grandit en la donnant.”

 

Logo - Année de la foi… Je voudrais souligner que c’est dans la communauté ecclésiale que la foi personnelle grandit, mûrit. Il est intéressant d’observer que dans le Nouveau Testament le mot ‘saints‘ désignent les chrétiens dans leur ensemble et certainement eux tous avaient les qualités pour être déclarés saints par l’Église. Alors, qu’est-ce qu’on voulait dire avec ce mot ? dire le fait que ceux qui avaient et qui vivaient la foi dans le Christ ressuscité étaient appelés à être une référence pour tous les autres, les mettant en contact avec la personne et le message de Jésus qui révèle le visage du Dieu vivant. Cela est valable pour nous aussi. Un chrétien qui se laisse guidé, façonné petit à petit par la foi de l’Église malgré ses faiblesses, ses limites, ses difficultés, devient comme une fenêtre ouverte à la lumière du  Dieu vivant qui reçoit cette lumière et qui la transmet au monde. Le bienheureux Jean-Paul II dans Redemptoris missio disait que la mission renouvelle l’Église, renforce la foi, l’identité chrétienne, donne un nouvel enthousiasme, une nouvelle motivation. La foi grandit en la donnant. La tendance aujourd’hui répandue est de placer la foi dans le domaine privé ce qui contredit donc sa nature même. Nous avons besoin de l’Église pour avoir confirmation de notre foi et pour faire ensemble l’expérience des dons de Dieu : sa parole, les sacrements, le soutien de la grâce et le témoignage de l’amour. Notre moi du nous de l’Église pourra être perçu en même temps destinataire et protagoniste d’un événement qui le dépasse, l’expérience de la communion avec Dieu qui fonde la communion entre les hommes. Dans un monde où l’individualisme semble régler les rapports  entre les personnes les rendant toujours plus fragiles, la foi nous appelle à être peuple de Dieu, à être Église, porteurs de l’amour et de la communion de Dieu pour tout le genre humain. (curseur 22’58 -25’54)

 

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (II)

 

Catéchèse (curseur 12’3- 30’33)

Audience générale du mercredi 24 octobre 2012 – Place Saint-Pierre du Vatican

“La foi est un don surnaturel, un acte libre humain,

un consentement, un oui à Dieu qui transforme la vie.”

 

 

 

Logo - Année de la foi…La foi est une façon de se confier à un Tu qui est Dieu, qui me donne une certitude différente mais tout aussi solide que celle qui vient du calcul exact ou de la science. La Foi n’est pas un consentement intellectuel  de l’homme à des vérités particulières sur Dieu. C’est un acte avec lequel je me donne librement à un Dieu qui est père et qui m’aime. C’est une adhésion à un Tu qui me donne espérance, confiance. Bien sûr cette adhésion à Dieu n’est pas privée de contenu. Avec cette adhésion, nous sommes conscients que Dieu lui-même s’est montré à nous dans le Christ. Il nous a montré son visage. Il est devenu réellement proche de chacun d’entre nous. Même, Dieu a révélé que son amour envers l’homme, envers chacun d’entre nous, est un amour sans mesure, démesuré. Jésus de Nazareth le fils de Dieu fait homme nous montre de la façon la plus lumineuse à quel point arrive cet amour jusqu’au don de soi-même, jusqu’au sacrifice total. Avec le mystère de la mort et de la résurrection du  Christ, Dieu descend jusqu’au bout de notre humanité pour l’élever à sa hauteur. La Foi c’est croire en cet amour de Dieu, qui ne baisse pas même face à la méchanceté de l’homme, face au mal, à la mort, capable de transformer toute forme d’esclavage en donnant la possibilité du Salut. Avoir Foi, cela veut dire rencontrer ce Tu, Dieu, qui me soutient et qui m’accorde la promesse d’un amour indestructible, qui non seulement désire l’Éternité mais la donne. C’est me confier à Dieu avec l’attitude d’un enfant qui sait que toutes ses difficultés, tous ses problèmes sont à l’abri dans le tu de la mère. Et cette possibilité de Salut par la Foi est un don que Dieu offre à tous les hommes. Je pense que nous devrions méditer plus souvent dans notre vie quotidienne marquée par des problèmes et des situations parfois dramatiques. Nous devrions réfléchir sur le fait que croire chrétiennement veut dire s’abandonner avec confiance au sens profond qui me soutient moi et le monde, ce sens que nous ne sommes pas en mesure de nous donner, mais seulement de recevoir comme un cadeau et qui est le fondement sur lequel nous puissions vivre sans crainte.  Et cette certitude qui nous libère et qui nous rassure de la Foi, nous devons être capables de l’annoncer par la parole et de la montrer avec notre vie de chrétien…(curseur 16’33-19’58)

 

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (1)

Catéchèse (curseur 13’23”- 29′)

Audience générale du mercredi 17 octobre 2012 – Place Saint-Pierre du Vatican

“Nous devons choisir la belle vie et la bonne vie de l’Évangile”

Logo - Année de la foiCe n’est pas un hasard si le bienheureux Jean-Paul II a voulu que le catéchisme de l’Église catholique, norme sûre pour l’enseignement de la Foi, et source certaine pour une catéchèse renouvelée, fût fondé sur le credo. Il s’agissait là de confirmer et de garder ce noyau central de la vérité de la Foi, le rendant dans un langage plus compréhensible aux hommes de notre époque ; c’est un devoir de l’Église que de transmettre la Foi, de communiquer l’Évangile afin que les vérités chrétiennes soient lumière dans les nouvelles transformations culturelles et que les chrétiens soient capables de rendre raison de l’espérance qu’ils portent. Aujourd’hui nous vivons dans une société  profondément changée – même par rapport à un passé récent – et qui change continuellement. Les processus de la sécularisation et une mentalité nihiliste répandue où tout est relatif ont fortement marqué la mentalité commune. Et donc la vie est vécue souvent avec légèreté, sans idéaux clairs ou espérance solide à l’intérieur de liens sociaux familiaux, liquides, provisoires. Les nouvelles générations surtout ne sont pas éduquées à la recherche de la vérité et du sens profond de l’existence qui dépasse le provisoire, pas éduquées à la stabilité des affections, à la confiance. Au contraire, le relativisme conduit à ne pas avoir de points fermes, et sous son inconstance provoque des ruptures dans les rapports humains. Alors que la vie est vécue dans des expériences qui durent peu de temps, sans prendre de responsabilités. Si l’individualisme et le relativisme semblent dominer l’âme de beaucoup de nos contemporains, on ne peut pas dire que les croyants soient totalement immunisés de ces dangers avec lesquels nous sommes confrontés dans la transmission de la Foi…” (23’52)

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