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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (XIII)

Catéchèse (curseur 8’54-24”12)

Audience générale du mercredi du 16 janvier 2013 – Salle Paul VI

Dieu a un visage (…) Dieu n’est pas enfermé dans son ciel

 

Logo - Année de la foi… Dans le prologue de son évangile saint Jean écrit Dieu « Personne ne l’a jamais vu. Le Fils unique qui est dans le sein du père, c’est lui qui l’a fait connaître ». Je voudrais tout simplement m’arrêter sur ce passage qui conduit à connaître le visage de Dieu. À ce propos saint Jean dans son évangile raconte quelque chose de significatif. S’approchant de la Passion, Jésus rassure ses disciples, les invitant à ne pas avoir peur et à avoir foi. Ensuite il dialogue avec eux, dialogue pendant lequel le Christ parle de Dieu le Père. À un moment donné, l’apôtre Philippe demande à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père, cela me suffit ! »  Et nous aussi, nous voulons voir le Père. Il demande à voir le Père, de voir son visage. La réponse de Jésus est une réponse qui s’adresse non seulement à Philippe mais à nous aussi : « Celui qui m’a vu, moi, a vu mon Père ». Dans cette expression, se résume la nouveauté du Nouveau Testament, cette nouveauté qui est apparue dans la grotte de Bethléem. On peut voir Dieu, Dieu a manifesté son visage. Il est visible dans le Christ. Dans tout l’Ancien Testament est présent le thème de la recherche du visage de Dieu, de pouvoir voir Dieu tel qu’Il est, au point que le mot juif panim qui signifie « visage » est écrit quatre cents fois (…). Pourtant la religion juive, interdisant complètement les images puisque Dieu ne peut pas être représenté – comme faisaient en revanche les peuples proches avec l’adoration des idoles – donc cette interdiction d’images semble exclure totalement l’image du culte de la piété. Que signifie alors pour l’israélien, pour le juif, chercher le visage de Dieu, même dans la conscience qu’il ne peut pas y avoir d’images de Lui ? La question est importante. D’un côté, l’on peut dire que Dieu ne peut pas être réduit à un objet, à une image, mais on ne peut pas non plus mettre quelque chose à la place de Dieu. De l’autre côté cependant, on dit que Dieu a un visage c’est-à-dire que c’est un « tu » qui peut entrer en relation, qui n’est pas enfermé dans son ciel et regarde depuis le haut l’humanité. Dieu est certainement au-dessus des choses mais il s’adresse à nous. Il nous écoute, Il nous voit, Il nous parle, Il fait des alliances, Il est capable d’aimer. L’histoire du Salut est l’histoire de ce rapport de Dieu avec l’humanité et l’histoire du visage qui se révèle petit à petit à l’homme, qui fait connaître donc son visage. Justement au début de l’année, le 1er janvier nous avons entendu dans la liturgie la très belle prière de bénédiction du peuple : « Que le Seigneur te bénisse et te garde, que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qui se penche vers toi, que le seigneur tourne vers toi son visage et qu’il t’apporte la paix. » La splendeur du visage de Dieu est la source de la vie. C’est ce qui permet de voir la réalité. La lumière de son visage est le guide de la vie. (Curseur 11’29-16’03)

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (XII)

Catéchèse (curseur 12’17-28”14)

Audience générale du mercredi du 9 janvier 2013 – Salle Paul VI

“Voici le grand don ! “

Logo - Année de la foi…Dieu se faisant chair est devenu cadeau pour les hommes. Il s’est donné soi-même pour nous. Il a pris notre humanité pour nous donner sa divinité. Voici le grand don. Même dans notre action de donner, il n’est pas important que le cadeau soit cher. Celui qui n’arrive pas à donner un petit peu de soi-même ne donne jamais assez. Même parfois on essaie de remplacer le cœur et l’engagement de soi avec de l’argent ou alors avec des choses matérielles. Le mystère de l’Incarnation montre que Dieu n‘a pas agi de la sorte. Il n’a pas donné quelque chose mais s’est donné soi-même dans son Fils unique et nous trouvons ici le modèle de notre action de donner afin que nos actions surtout les plus importantes soient guidées par la gratuité de l’amour. Je voudrais faire une troisième réflexion. Le fait, l’événement de l’Incarnation de Dieu qui s’est fait homme comme nous nous montre la réalité inouïe de l’amour divin. L’action de Dieu en effet ne se limite pas à des mots, même nous pourrions dire que Dieu ne se contente pas de parler mais il s’immerge dans notre histoire et prend sur lui les difficultés et le poids de la vie humaine. Le Fils de Dieu s’est fait vraiment homme. Il est né de la Vierge Marie dans une époque et dans un lieu déterminé à Bethléem pendant le règne de l’empereur Auguste. Il a grandi dans une famille, il a eu des amis, il a formé un groupe de disciples, il a instruit les apôtres pour continuer sa mission. Il a terminé le cours de sa vie terrestre sur la Croix. Cette façon d’agir de Dieu c’est une incitation forte à nous interroger sur la réalité et sur la force de notre Foi qui ne doit pas être limitée au domaine du sentiment, des émotions, mais doit rentrer dans notre existence, c’est-à-dire doit toucher notre vie tous les jours et orienter notre vie de façon pratique. Dieu ne s’est pas arrêté à des mots mais il nous a montré comment il faut vivre partageant notre même expérience, sauf le péché. Le catéchisme de saint Pie X que quelques-uns d’entre nous ont étudié étant enfant avec son caractère essentiel, à la question « Que devons-nous faire pour vivre selon Dieu ? », le catéchisme de Pie X donne cette réponse : « Pour vivre selon Dieu nous devons croire les vérités révélées par Dieu, observer les commandements avec l’aide de sa grâce, grâce que l’on obtient grâce aux sacrements et à la prière. » La foi a un aspect fondamental qui touche non seulement l’esprit et le cœur mais toute notre vie… (18’01-21’33)

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (XI)

Catéchèse (curseur 9’43-22”40)

Audience générale du mercredi du 2 janvier 2013 – Salle Paul VI

“Marie est la Nouvelle Arche d’Alliance ;

avec son oui, Dieu reçoit une demeure dans ce monde “

 


 

Logo - Année de la foi… « L’Esprit-Saint descendra sur toi et sa puissance te couvrira de son ombre. (…) Au début du livre de la Genèse, nous lisons que l’Esprit de Dieu flottait sur les eaux qui a donné la vie à toutes les choses, et à l’être humain. Ce qui est arrivé à Marie par l’action du même Esprit divin est une nouvelle création. Dieu qui a appelé l’être du rien, du néant, avec l’Incarnation donne la vie un nouveau début de l’humanité. Les pères de l’Église parlent du Christ comme du nouvel Adam pour souligner le début de la nouvelle création de la naissance du Fils de Dieu dans le ventre de la Vierge Marie. Cela nous fait réfléchir comment la Foi apporte aussi en nous une nouveauté tellement forte qu’elle produit une deuxième naissance. En effet, au début de l’être chrétien, il y a le baptême, qui nous fait renaître comme fils de Dieu, qui nous fait participer à la relation filiale que Jésus a avec son Père. Et je voudrais faire remarquer comment le baptême se reçoit, nous sommes baptisés. Il s’agit de la forme passive parce que personne n’est capable de se rendre Fils de Dieu tout seul. C’est un don qui est conféré gratuitement. Saint Paul rappelle cette filiation adoptive des chrétiens, dans son passage central de sa lettre aux Romains où il écrit : « En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur, c’est un Esprit qui fait de vous des fils. Poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant “Abba”. » C’est donc l’Esprit-Saint qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Pas des esclaves. Seulement si nous nous ouvrons à l’action de Dieu, comme Marie, seulement si nous confions notre vie au Seigneur, comme à un ami en qui nous avons complètement confiance. Eh bien, tout change ! Notre vie acquiert un nouveau sens et un nouveau visage, celui de fils d’un Père qui nous aime et qui ne nous abandonnera jamais… (17’40-20’23)

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (X)

Catéchèse (curseur 8’43-24”14)

Audience générale du mercredi du 19 décembre 2012 – Salle Paul VI

(447 000 fidèles ont assisté en 2012 aux audiences générales – Source Service de presse du Vatican)

 

“La Foi nous dit que la puissance sans défense de cet enfant vainc 

le bruit, le vacarme des puissances du monde”

 

 

Logo - Année de la foi…Je voudrais souligner un autre aspect important. L’ouverture de l’âme à Dieu et à son action dans la Foi comprend aussi l’élément de l’obscurité. La relation de l’être humain avec Dieu n’efface pas la distance qui existe entre le Créateur et la créature, n’élimine pas – ce que dit l’apôtre Paul  devant la profondeur de la sagesse de Dieu  – « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ». Mais justement, celui qui comme Marie est ouvert de façon totale à Dieu arrive même à accepter le vouloir divin même s’il est mystérieux, même si souvent il ne correspond pas à notre vouloir. C’est une épée qui transperce l’âme, comme prophétiquement dira le vieux Siméon à Marie au moment où Jésus sera présenté au Temple…(14’25-15’33)

 

 

 

Vatican

Lire le texte officiel de la catéchèse complète sur le site du Vatican.

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“Foi et raison” au Centre culturel de Franklin (Paris)

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Ce mardi 11 décembre, le Centre culturel de Franklin avait invité, au coeur de l’année de la Foi, jeunes, parents et professeurs à réfléchir autour du thème Foi et raison. Paul Clavier, docteur en philosophie et professeur à Sciences Po ainsi qu’à Normale supérieure, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, docteur en théologie, évêque auxiliaire de Paris, ont respectivement pris la parole et répondu aux questions d’auditeurs, venus nombreux pour cette soirée. Le compte-rendu sera bientôt en ligne. Ci-dessous mon introduction à la soirée. 

 

Foi et raison. Ce soir nous voudrions nous attarder sur une petite conjonction de coordination qui n’a l’air de rien. Un « et » coordonnant, liant deux noms « foi »  « raison ». Quel statut donner à ce « et » ? Que veut-il dire ? Met-il un rapport d’unité ? d’opposition ? Benoît XVI, le 21 novembre dernier lors de sa catéchèse sur la Foi disait ceci place Saint-Pierre :

 

« Aujourd’hui je voudrais m’arrêter sur la raison de la Foi en Dieu. La tradition catholique, dès le début, a rejeté le fidéisme, la volonté de croire contre la raison. “Je crois puisque c’est absurde”, n’est pas une formulation qui interprète la Foi catholique. Dieu en effet n’est pas absurde, il est peut-être mystérieux. Le mystère à son tour n’est pas irrationnel mais surabondance de sens, de significations, de vérité. Si en regardant le mystère la raison voit le noir, ce n’est pas parce que dans le mystère il n’y a pas de lumière mais plutôt parce qu’il y a trop de lumière. »

 

Alors que l’année de  la foi voulue par le pape bat son plein, nous avons voulu dans le cadre et la mission du centre culturel de Franklin reprendre l’intitulé même d’une des deux dernières encycliques du bienheureux Jean-Paul II Fides et ratio promulguée en septembre 1998, texte marqué par l’infaillibilité pontificale comme toute encyclique. Chacun sait que les œuvres de fin de vie, on le voit chez nombre d’écrivains, sont majeures. Pour le pape slave, en pleine préparation de la célébration du grand jubilé de l’an 2000, la séparation de la Foi et de la raison est un drame, drame de l’humanisme athée qu’il a connu plus que tout autre. La modernité exaltant l’autonomisation de l’homme a en effet liquidé Dieu. Comme « privé de lieu » ainsi que le rappelle l’auteur de Nous autres, modernes, l’Éternel est devenu « sans domicile fixe ». Avec la désactivation de la Bible, la théologie se trouve ipso facto limogée, cette « science sacrée », cette « science suprême », la science des choses divines, le « type d’activité le plus élevé » désormais vouée à n’être plus qu’« anti-science », « anti-philosophie ». S’en est allé le système du monde relevant de l’ordre des fins et non pas des causes, un monde entièrement « fondé dans l’être et non dans le devenir » ; s’en est allée la quête des choses premières. Les temps modernes correspondent à un « ébranlement métaphysique ».

 

L’ébranlement métaphysique


C’est conscient de ce formidable ébranlement, inouï même, que l’auteur de Veritatis Splendor, le vieux pape déjà malade, s’adresse une treizième fois (sur quatorze) à toute l’Église, à tous les croyants, les invite de manière pressante à former leur intelligence, à une formation de l’intelligence au service de la foi et de la parole de Dieu. La Révélation, on la reçoit bien sûr dans la Foi ; mais cette Révélation ne peut être comprise que si l’intelligence est formée par un regard philosophique, que si la philosophie retrouve sa dimension sapientielle, que si l’abondance des biens sensibles n’étouffent pas la soif des biens spirituels, que si la soif de vérité au lieu de s’éteindre est ravivée : vérité et ses trois ordres de sagesse, sagesse philosophique, sagesse théologique, sagesse mystique.

 

Le paragraphe 44 de l’encyclique est à cet égard central avec la mise en valeur et la grandeur de saint Thomas d’Aquin. Jusqu’à une époque encore récente, était affirmé le rôle de l’Esprit-Saint pour faire « mûrir » la connaissance humaine en vraie sagesse ».

 

« Ce primat de la sagesse (sagesse mystique) ne fait pas oublier deux formes de sagesse la sagesse philosophique qui se fonde sur la capacités de l’intellect à rechercher la vérité à l’intérieur des limites qui lui sont connaturelles et la sagesse théologique qui se fonde sur la Révélation et qui examine le contenu de la foi atteignant le mystère même de Dieu. »


Le paragraphe 83 précisera encore en affirmant que la philosophie doit être de « portée authentiquement métaphysique » pour que la théologie puisse exister, puisse demeurer, grand lien entre une métaphysique de l’être – ce grand comment de la personne, victorieuse du devenir- et une théologie.

 

Foi et raison : quelle harmonie ? quel dialogue ? quels points de rencontre ?


Ce soir nous allons essayer de comprendre la raison de croire, la raison de la Foi, Foi et raison, Fides et ratio, en nous plaçant du côté d’une harmonie possible, en nous demandant s’il y a rencontre possible entre les deux. Ce n’est pas d’abord l’unité entre les deux qui nous importera. Nous voudrions nous attarder sur ces points où la Foi et donc avec la Foi la théologie rencontre l’intelligence et avec l’intelligence la philosophie. H.B.

 

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Programme du centre culturel de Franklin ici

Directrice Marie-Christine Ory-Lavollée.

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (IX)

 

 Catéchèse (curseur 7’59-20”58)

Audience générale du mercredi du 12 décembre 2012 – Salle Paul VI

 

“Prêter une plus grande attention aux lectures de la messe du dimanche”

Logo - Année de la foi… L’évangéliste saint Marc – nous l’avons entendu – dit dans des mots clairs les moments du début de la prédication de Jésus : “Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche.” Ce qui illumine et donne un sens à l’histoire du monde et de l’homme commence à briller dans la grotte de Bethléem. C’est le mystère que nous pourrons contempler dans quelques jours à Noël, c’est-à-dire le Salut qui se réalise dans le Christ. En Jésus de Nazareth, Dieu manifeste son visage et demande la décision de l’homme de le reconnaître et de le suivre. La Révélation de Dieu dans l’histoire pour entrer en rapport de dialogue d’amour avec l’homme donne un sens nouveau à tout le chemin de l’humanité. L’Histoire ce n’est pas une succession de siècles d’années, de jours, mais c’est le temps d’une présence qui lui donne une signification pleine et qui l’ouvre à une espérance solide. Où pouvons-nous lire les étapes de cette révélation de Dieu ? Les Saintes Écritures sont le lieu privilégié pour découvrir les événements de ce chemin, et je voudrais encore une fois vous inviter, vous tous,en cette année de la Foi, à prendre plus souvent entre vos mains la Bible, la lire, la méditer, et prêter une plus grande attention aux lectures de la messe du dimanche. Et tout cela constitue un élément précieux pour notre Foi… (curseur 9′-10’29)

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (VIII)

 Catéchèse (curseur 8’20- 22’12)

Audience générale du mercredi du 5 décembre 2012 – Salle Paul VI

 

“Le Dieu d’amour parle aux hommes comme à des amis”

 

Logo - Année de la foi…Saint Paul nous fait comprendre que toute la création et tout particulièrement l’homme et la femme ne sont pas le fruit du hasard, mais répondent à un dessein de bienveillance de la raison éternelle de Dieu qui avec la puissance créatrice et rédemptrice de sa parole donne l’origine au monde. Cette première affirmation nous rappelle que notre vocation n’est pas tout simplement d’exister, d’être dans le monde, d’être inscrit, intégré dans une histoire, et ni être simplement des créatures de Dieu. C’est quelque chose de beaucoup plus grand. Ça veut dire être choisi par Dieu avant même la création du monde dans son Fils, dans le Christ. En Lui donc, nous existons depuis toujours. Dieu nous contemple dans le Christ comme des fils adoptifs. Le dessein de bienveillance de Dieu, qui est qualifié par l’apôtre Paul aussi comme dessein d’amour, est défini : le mystère de la volonté de Dieu caché est maintenant manifesté, révélé, dans la personne et dans l’œuvre du Christ. L’initiative divine précède donc toute réponse humaine. C’est un don gratuit de son amour qui nous implique et qui nous transforme…(9’49-11’21)

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (VII)

 

 Catéchèse (curseur 10’25- 25’29)

Audience générale du mercredi 28 novembre 2012 – Salle Paul VI

 

“Dieu n’est pas le concurrent de nos existences, il en est plutôt  le garant”

 

 

Logo - Année de la foiMême à notre époque, un lieu privilégié pour parler de Dieu est la famille, la première école pour communiquer la Foi aux nouvelles générations. Le Concile Vatican II parle des parents comme des premiers messagers de Dieu appelés à redécouvrir leur mission en prenant la responsabilité de l’éducation, en ouvrant les consciences des petits à l’amour de Dieu, comme un service fondamental à leur vie, à être les premiers catéchistes et maîtres de la Foi pour leurs enfants. Dans cette tâche, ce qui est tout d’abord important c’est l’attention : savoir cueillir les occasions favorables pour introduire en famille un discours de Foi et faire mûrir une réflexion critique par rapport aux conditionnements nombreux auxquels les enfants sont soumis. Attention des parents. Mais aussi cette sensibilité pour recevoir les questions possibles concernant la religion qui sont dans l’âme des enfants, parfois des questions évidentes, parfois des questions cachées. Ensuite la joie. La communication de la Foi doit toujours être d’une tonalité de joie. C’est la joie pascale qui ne cache pas la réalité de la douleur, de la souffrance, de la fatigue, des difficultés, de la compréhension de la mort même, mais qui offre les critères pour interpréter le tout dans la perspective de l’espérance chrétienne. La bonne vie de l’Évangile est justement ce regard nouveau, cette capacité de voir avec les yeux mêmes de Dieu toute situation. Il est important d’aider tous les membres de la famille à comprendre que la Foi ce n’est pas un poids mais une source de joie profonde, à percevoir l’action de Dieu, à reconnaître la présence du bien qui ne fait pas de bruit mais qui offre des orientations précieuses pour vivre bien sa propre existence et finalement la capacité d’écoute et de dialogue. La famille doit être un milieu dans lequel l’on apprend à être ensemble, à recomposer les différences dans un dialogue réciproque, qui est fait d’écoute et de parole, pour se comprendre, s’aimer et pour être un signe l’un pour l’autre de l’amour miséricordieux de Dieu. (22’10-25’12)

 

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Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (VI)

 

 Catéchèse (curseur 9’46- 25’32)

Audience générale du mercredi 21 novembre 2012 – Salle Paul VI

 

“C’est raisonnable de croire”

 

 

 

Logo - Année de la foi …Cette connaissance de Dieu par la Foi, ce n’est pas seulement une connaissance intellectuelle mais vitale. C’est la connaissance de Dieu Amour grâce à son même amour. L’amour de Dieu ensuite fait voir, permet de voir, ouvre les yeux, permet de connaître toute la réalité au-delà des perspectives étroites de l’individualisme et du subjectivisme qui désorientent les consciences. La connaissance de Dieu est donc expérience de Foi et implique en même temps un chemin intellectuel et moral. Touchés au plus profond par la présence de l’esprit de Jésus en nous, nous dépassons les horizons de nos égoïsmes et nous nous ouvrons aux valeurs véritables de l’existence.

  Aujourd’hui je voudrais m’arrêter sur la raison de la Foi en Dieu. La tradition catholique, dès le début, a rejeté le fidéisme, la volonté de croire contre la raison. « Je crois puisque c’est absurde », ce n’est pas une formulation qui interprète la Foi catholique. Dieu en effet n’est pas absurde, il est peut-être mystérieux. Le mystère à son tour n’est pas irrationnel mais surabondance de sens, de significations, de vérité. Si en regardant le mystère la raison voit le noir, ce n’est pas parce que dans le mystère il n’y ait pas de lumière mais plutôt parce qu’il y a trop de lumière. C’est comme lorsque les yeux de l’homme regardent directement le soleil. Ils voient uniquement des ténèbres mais qui pourrait dire que le soleil n’a pas de lumière ? La Foi permet de regarder le Soleil Dieu, puisque cela veut dire accueillir sa révélation dans l’Histoire et donc recevoir vraiment toute la lumière du mystère de Dieu, reconnaissant le grand miracle : Dieu s’est approché de l’homme, il s’est offert à sa connaissance consentant à la limite qui est propre à la raison de l’homme. En même temps, Dieu avec sa grâce illumine la raison lui ouvre des horizons nouveaux incommensurables, infinis. Pour cela, la foi constitue une occasion à chercher toujours, à ne jamais s’arrêter, à ne jamais se satisfaire dans la découverte inépuisable de la vérité et de la réalité. C’est faux le préjugé d’un certain nombre de penseurs d’aujourd’hui selon lequel la raison humaine serait bloquée par les dogmes de la Foi. C’est exactement le contraire comme les grands maîtres de la tradition catholique l’ont démontré… (11’43-15’12)

 

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Colloque théologique à Montmartre : Le Visage du Ressuscité

Pere-Le-Guillou.pngVIsage du ressuscité M.-J. LE GUILLOU o.p.

 

DOSSIER de PRESSE

 

Pour le cinquantième anniversaire du Concile Vatican II, un événement ecclésial important : l’association « Père Marie-Joseph Le Guillou » organise un Colloque théologique présidé par son Éminence le Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques. Dans le cadre de l’année de la foi, une occasion pour approfondir la connaissance du Concile d’après la nouvelle édition, chez Parole et Silence, du livre : Le Visage du Ressuscité, à Paris, en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre les 20-21-22 novembre de 18h30 à 22h30.

 

MARDI 20 NOVEMBRE 2012

 

19h – 20h 15 : Paroles de bienvenue : Mère Marie Agnès, présidente de l’association « Père M.-J. Le Guillou »

Conférence d’ouverture : « Le Concile Vatican II : un don de l’Esprit pour l’Église »

Son Éminence le Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les Évêques

21h – 21h 30 : « Vatican II comme Concile dogmatique et pastoral »

Prof. Mgr. Patrick Chauvet, Collège des Bernardins (Paris)

21h 30 – 22h : « La participation du Père Marie-Joseph Le Guillou au Concile Vatican II »

Madame Isabel Velasco, Studium Notre Dame de Vie (Vénasque)

22h – 22h 30 : Lecture de la Communication de Son Éminence le Cardinal Georges Cottier

« Témoignage sur le Concile »

 

MERCREDI 21 NOVEMBRE 2012

 

19h – 19h 30 : « La réception du Visage du Ressuscité »

Prof. Mgr. Gabriel Richi Alberti, Université San Damaso (Madrid)

19h 30 – 20h : « Le Visage du Ressuscité : Un paradigme de l’herméneutique de la réforme, du renouveau »

Prof. P. Étienne Michelin, Studium Notre Dame de Vie (Vénasque)

20h 45 – 21h15 : « Une relecture du Visage du Ressuscité : le Christ visage du Père »

Prof. P. Javier Ma Prades López, Recteur de l’Université San Damaso (Madrid)

21h 15 – 21h 45 : « À l’ère œcuménique, l’avenir du dialogue œcuménique »

S.E. Mgr Charles Morerod, évêque de Genève, Lausanne et Fribourg (Suisse)

21h 45 – 22h 30 : Questions – Réponses – Échange

 

JEUDI 22 NOVEMBRE 2012

 

19h – 19h 30 : « Une relecture du Visage du Ressuscité : l’Église, visage du Christ »

S.E. Mgr Alfonso Carrasco Rouco, évêque de Lugo (Espagne)

19h 30 – 20h : « Une relecture du Visage du Ressuscité : Le Christ, l’homme nouveau »

Prof. P. Philippe Vallin, Faculté de Théologie Catholique (Strasbourg)

20h 45 – 21h15 : « Une relecture du Visage du Ressuscité : Frères universels »

Monsieur le Prof. Giovanni Salmeri, Institut Pontifical Jean Paul II pour la Famille (Rome)

21h 15 – 21h 45 : « Une relecture du Visage du Ressuscité : Transparaître le Visage, annoncer l’Évangile »

S.E. Mgr Éric de Moulins Beaufort, évêque auxiliaire de Paris

21h 45 – 22h 30 : Questions – Réponses – Échange

Conclusion du Colloque : Prof. Mgr. Gabriel Richi Alberti, Université San Damaso, (Madrid)

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Association « Père Marie-Joseph Le Guillou »

Prieuré de Béthanie 78270 Blaru – Tél 01 34 76 21 39 – http://www.mjleguillou.org – ora@mjleguillou.com