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VIIe rencontre des familles à Milan : la famille-paradis du pape

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Le Rassemblement mondial des familles à Milan (30 mai au 3 juin 2012) battait son plein hier soir. Lors de la fête des témoignages, sur le site de l’aérodrome de Bresso à Milan, une petite vietnamienne interroge le pape. « Cher pape, j’ai sept ans. Je voudrais te demander ceci : “Est-ce que tu te souviens, toi, quand tu étais petit ? Est-ce que tu te souviens de la vie dans ta famille ? » Le pape improvise alors sans que les réponses aient été préparées.

 

Benoît XVI : « Tu m’as demandé de raconter des souvenirs de ma famille, il y en aurait tellement, je voudrais seulement dire quelques petites choses. Un point essentiel pour la famille est le dimanche, mais le dimanche commençait déjà samedi après-midi, notre père nous lisait les lectures du dimanche, d’un livre, très répandu à cette époque en Allemagne, où étaient également expliqués les textes. Ainsi commençait (?) le dimanche, nous entrevoyions déjà dans la liturgie une atmosphère de joie. Le lendemain, nous allions à la messe, nous habitions dans une ville près de Salzbourg, où on faisait beaucoup de musique, Mozart, Haydn, Schubert ; quand commençait le Kyrie, c’était comme si le ciel s’ouvrait. » (Trad. BetM)  

 

« Et ensuite chez moi, important naturellement, le déjeuner ensemble. Nous chantions beaucoup. Mon frère – c’est un grand musicien – écrit de belles choses déjà depuis son enfance. Toute la famille chantait. Mon père jouait de la cithare, chantait. Ce sont des moments inoubliables. Ensemble, nous avons voyagé, nous avons marché. Nous étions près d’une forêt et donc, marcher dans la forêt, c’était une chose très belle : avec des aventures, des jeux… Avec amour… Nous étions un seul cœur, avec des expériences communes, même dans une époque difficile, parce que c’était l’époque de la guerre, de la dictature, de la pauvreté. Mais, avec cet amour réciproque qu’il y avait entre nous, cette joie aussi des choses simples, on pouvait dépasser toutes les difficultés. Tout cela était très important ; même les petites choses nous ont donné de la joie. Parce que je trouvais le cœur de l’autre dans les choses simples. J’ai grandi dans la certitude qu’il est bon d’être guidé par Dieu. Et je regardais la bonté de Dieu dans les yeux de mon frère et de ma mère. Et j’imaginais cela presque comme le Paradis. Je pense à ma jeunesse, je pense que le Paradis ressemble à ma jeunesse. Dans ce contexte de confiance, de joie, d’amour, nous étions heureux, et  je pense qu’au paradis ce devrait être comme dans ma jeunesse. Dans ce sens, j’espère de rentrer chez moi finalement, en allant de l’autre côté ! » (Trad. KTO en direct).

 

 

   Benoît XVI en conclusion du concert offert en son honneur,

  à la Scala de Milan, vendredi 1er juin.

 

Le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan,
interviewé par Etienne Loraillère (KTO).