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Un gouvernement “lancé sur le toboggan de la transgression”

Hier, sur le podium de la grande manifestation aux Invalides, Ludovine de La Rochère a pris la parole de manière forte. L’heure n’était pas à la négociation. Pendant plusieurs minutes, s’en prenant au gouvernement “lancé sur le toboggan de la transgression“, la présidente de La Manif Pour Tous a rappelé l’historique des opérations oganisées par le collectif et annoncé un après-26 mai qui ne lâchera rien ! Je vous annonce, ainsi qu’à ceux qui croient encore que nous allons abandonner, que nous poursuivrons le combat partout en France ! Faute d’une réponse rapide et appropriée du président de la République à notre rassemblement d’aujourd’hui, préparez-vous à de nouvelles actions dans les jours et semaines à venir.” Sans doute serait-il bon de visionner cette jolie balade à vélo à Paris, le 25 mai dernier, la veille de la “méga manif” pour se rendre compte que les paroles de Ludovine de La Rochère ne sont pas du vent et qu’elles ont été devancées ! H.B.  

 

Extrait du discours de Ludovine de La Rochère

 

“À ce refus de dialogue, le gouvernement et ses soutiens ont rajouté la violence, l’arbitraire. Des manifestations ont été interdites ; des enfants innocents, des mères de familles et des personnes âgées pacifiques ont été aspergées de gaz le 24 mars ; des tractages ont été interdits, des porteurs de sweat de La Manif pour Tous ont été arrêtés ; une mère de famille a été violentée sous l’œil d’un préfet qui n’a pas bougé déshonorant le corps préfectoral ; des veilleurs pacifiques ont été interpellés, mis en garde à vue ; des marcheurs partis de Rennes pour nous rejoindre ont été harcelés, contrôlés tous les jours… Quel scandale !

Leurs crimes ? S’habiller, manifester pacifiquement, veiller le soir en écoutant la lecture de grands textes ou la doctrine de la non-violence. Est-ce cela la démocratie de messieurs Ayrault, Valls et de madame Taubira ?

Nous avons manifesté en respectant les lois de la République ; ils ont réagi comme les apparatchiks d’un Etat totalitaire, et je pèse mes mots.”