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Travail dominical : les entourloupes de la loi Macron

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M’étonnent et m’inquiètent beaucoup, concernant le travail le dimanche, deux points.

 

La période transitoire

 

Le sujet de la période transitoire est lourd de menaces ; les enjeux ne sont-ils pas autant de non-dits et de débats invisibles ? Les entreprises vont ainsi être obligées de bouger et de négocier les compensations obligatoires, mais elles n’auront pas de pression pendant trois ans ; elles vont ainsi pouvoir installer les choses sereinement, nous dit-on. N’est-ce pas sur les organisations syndicales que la pression va au contraire peser ?

 

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la période transitoire va permettre d’installer les rapports de force dans les entreprises surtout dans l’horizon du renouvellement des Institutions représentatives du personnel en cours de route dans la majorité des entreprises. Elle obligera les syndicats à se positionner dans ce délai en forçant le débat à s’inviter dans la campagne électorale. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’entreprise va pouvoir choisir le niveau de la négociation et va avoir le temps de l’installer. 

 

Le pseudo-consensus des douze dimanches

 

D’où vient ce « point de consensus dégagé par le rapport Bailly » sur les douze dimanches qui serait issu du rapport Bailly comme l’a affirmé Emmanuel Macron à la tribune de l’Assemblée ? Aucune des organisations syndicales, pas davantage le Collectif des Amis du Dimanche, n’a été d’accord pour ces douze dimanches lors des auditions. Pourtant, on parle en boucle de consensus. D’où sort cette information ? Qui a jamais été d’accord avec ces douze dimanches sinon les seuls patrons des grandes enseignes dont c’est la grande revendication ?