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Salman Rushdie : “Soudain c’était ma vie !”

  Paradoxes ! Tombé dans une sorte de “fiction”, de “roman d’espionnage”, Salman Rushdie n’en publie pas moins une autobiographie, mais l’intitulant étrangement d’un autre nom que le sien. Joseph Anton (Plon), c’est en effet un pseudonyme choisi en référence à deux grands écrivains, Joseph comme Joseph Conrad, Anton comme Anton Tchekhov. Emblème de sa honte, de sa peur, de son effacement forcé. Une première émission passionnante avait déjà commencé la promotion du livre ; c’était le 15 novembre sur France 5, à La Grande librairie. France Inter a pris le relais dans sa matinale très écoutée.

 

 

  Il serait sans doute grandement profitable que les élèves préparant les épreuves anticipées de français regardent cette émission et/ou écoutent l’interview de France Inter : la problématique du roman, au programme de 1re, y est abordée de manière simple et originale. Si Joseph Anton est en effet annoncé comme autobiographie, il demeure que Salman Rushdie entend donner aux lignes qu’il présente, lignes à la troisième personne, “l’amplitude du roman”, affirmant néanmoins dans le même temps qu’il ne veut pas écrire de fiction ! La plasticité des genres qui prétendent à un vrai qui peut quelquefois n’être pas vraisemblable ne laisse pas de nous embrouiller. Riche enchevêtrement.

  À suivre… H.B.