Salaires des profs de prépas : négation des compétences ?
Ce matin, Emmanuel Kessler volait au secours des professeurs des classes préparatoires “particulièrement remontés contre Vincent Peillon”. Le chroniqueur de France culture a bien vu qu’il ne s’agissait pas là pour le ministère de financer seulement un coup de pouce aux ZEP, soit “de déshabiller Pierre pour habiller Paul”… “C’est une autre motivation qui conduit Vincent Peillon à vouloir passer sous la toise les enseignants des classes préparatoires, c’est l’idée qu’ils constitueraient une caste de privilégiés… comme si leur salaire ne correspondait ni à une qualification particulière, ni à une charge de travail effective.” Et de prendre un point de comparaison très parlant : rogner la rémunération des professeurs de CPGE ce serait “comme si on décidait de payer la consultation des médecins spécialistes au tarif des médecins généralistes. C’est la négation des compétences.” Conclusion : “Le nivelllement par le bas voulu par le ministre de l’Éducation nationale est aux antipodes de la méritocratie républicaine que devrait défendre tout successeur de Jules Ferry.” La grogne contre cette nouvelle mais au fond très ancienne révolution culturelle socialiste commence dès le 2 décembre prochain devant le ministère et sera suivie de plusieurs actions qui dureront dans le temps. Premier acte de cette mobilisation durable : la grève du 9 décembre. H.B.
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