Repos du dimanche : les chrétiens le défendent le mieux
Face aux velléités politiques de permettre l’extension du travail du dimanche, les différences entre chrétiens se font moins visibles.
Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron est formel : « Simplifier le travail du dimanche va créer des milliers d’emplois ». Cette affirmation économique est contestée cette semaine dans La Vie par de nombreux acteurs sociaux, comme Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens).
Débat économique, le travail dominical est aussi une question théologique. Le dimanche chômé provient de la tradition chrétienne, et de l’héritage juif. « Le shabbat est justifié en mémoire du septième jour de la Création et de la sortie d’Egypte. Le premier renvoie les hommes à leur condition d’êtres crées et limités. La seconde est une offre de libération, à l’égard de l’esclavage du travail, mais surtout à l’égard de soi », commente, dans La Vie, Frédéric Rognon, professeur de philosophie des religions à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg. Sauvé de l’esclavage en Egypte, l’homme peut s’adonner à l’adoration de Dieu, en tant qu’homme libéré de l’abrutissement du travail.
Le dimanche chrétien est donc une vieille institution humaine, qui existe de par son origine théologique. Le fait qu’elle a été déchristianisée, dès la Terreur, lorsqu’on supprima le calendrier chrétien, mais que l’on décida de maintenir le « décadi », le dimanche républicain, confirme son ancrage dans la société sécularisée.
Ce sont toutefois les chrétiens qui défendent avec le plus d’ardeur et de cohérence le dimanche chômé.
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@La_Vie_hebdo Cela dit, sans la puissance de syndicats non chrétiens notre repos dominical serait depuis longtemps mort !
— Le blog d’H.B. ن (@Le_blog_d_HB) 24 Octobre 2014