Repos dominical : coup de gueule de votre blogueuse !
Difficile situation que la crise actuelle dans la défense du repos dominical. Car crise il y a. Mettons même les pieds dans le plat ! Regardons de près qui défend encore mordicus cette part “d’humanisme intégral”. Les chrétiens ? non ! Même sur twitter un prêtre lance un “bah” cynique. La CFTC ? Non ! le responsable de la Fédérataion Commerce, Christian Ertz, joue le jeu ambigu du “on est contre” mais “on signe si” avec des propos qiu’on a bien du mal à faire coïncider avec ceux du Vice-président de la CFTC, Joseph Thouvenel. À preuve la réponse envoyée aujourd’hui au directeur général du travail Jean-Denis Combrexelle. La presse catholique ? Pas davantage. La Croix se cantonne à quelques lignes succinctes de la IIe Conférence internationale de Bruxelles qui aurait mérité au moins deux pleines pages, La Vie pose de bonnes questions mais l’esprit est à la polémique et le dossier est loin d’être suivi ; Famille Chrétienne de son côté interroge mollement sur le plan spirituel … un aumônier de lycée sorti du chapeau ! Quant à KTO combien d’émissions la chaîne catholique aura-t-elle dédiées au sujet ? Et Julien Chavanne de manquer bigrement au dossier sur Radio Notre-Dame. Ne parlons même pas des Bernardins ni des autres hauts lieux culturels et spirituels, que ce soit à Paris ou en province.
Reste de manière bien surprenante … FO et la CGT…! Le paradoxe n’est pas mince, nous l’avons déjà dit. Bien sûr, nous ne sommes pas naïfs et savons bien que ces deux syndicats de gauche ne cherchent pas la protection du dimanche par “attachement sacré” ainsi que l’a dit Karl Ghazi lors de la conférence de presse du 10 février dernier donnée à la Bourse du travail. Mais, saluons-les et reconnaissons-leur la justesse d’un combat mené au moins au nom d’un modèle culturel, d’un grand modèle européen, modèle social remarquable, quand ceux qui devraient le défendre avant toute chose semblent avoir baissé les bras.
Le décret de tous les dangers après l’amendement Debré
Qu’on nous pardonne ce tir tous azimuts, sans doute maladroit, peut-être injuste. Qu’on y voie seulement le zèle qui nous tient concernant cette grande question de civilisation. Car il faut bien comprendre que ce qui se joue actuellement avec ce décret de bricolage réécrit est le décret de tous les dangers après l’amendement Debré. Voulons-nous que la France prenne la voie de l’Espagne et de l’Italie après l’Irlande du tout ouvert le dimanche ? Allons-nous nous contenter d’arguments parades, anesthésiantes excuses, invitant à la patience tel que “C’est un combat de longue haleine” laissant pendant ce temps-là aux grandes enseignes tout loisir d’arriver rapidement à leurs fins ou allons-nous enfin nous réveiller sans avoir peur d’une attitude de vérité, sans nous soucier du tort hypothétique que cela ferait à tel ou tel candidat de droite lors des prochaines élections car favorable à l’ouverture des magasins le dimanche ?
Foin de stratégies frileuses et indignes. Levons-nous ! Allons… En “ne lâchant rien” sur le dimanche, c’est tout le reste qui reprendra force et qui tiendra ! H.B.
Photo : H.B. Christ du dimanche (Biella, Italie)