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Refondation de l’école : un contre-rapport Peillon est prêt

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Alors que le débat autour de la refondation de l’école de la république s’ouvre aujourd’hui à l’Assemblée nationale, Jean-Frédéric Poisson a, par un tweet en début d’après-midi, fait valoir un « contre-rapport Peillon » intitulé « De l’Oxygène pour l’école ». Le député des Yvelines a, en effet, animé un groupe de travail avec deux de ses collègues, Xavier Breton et Frédéric Reiss. Dans ce « contre-rapport » où est battue en brèche l’idéologie socialiste, se trouve réaffirmé que les « parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants », mais également que « l’enseignant doit retrouver toute son autorité ». Parmi les priorités nécessaires, « poursuivre sur la voie de l’autonomie donnée aux établissements avec son corollaire l’évaluation. » Nous intéresse particulièrement le paragraphe concernant le numérique à l’école. Nous le copions ci-dessous.

 

La question du numérique

 

La question du numérique illustre parfaitement cette question épineuse du rapport entre école et mutations de la société.

 

La technique doit être faite pour l’homme et non l’homme pour la technique. En vertu de cette sagesse, la question du numérique doit être intégrée non pas comme une fin mais comme un moyen, comme un support dont l’école peut apprendre aux élèves à en maîtriser les usages. Dans un monde de plus en plus dématérialisé, il convient de protéger l’école du «tout numérique» et de réaffirmer la nécessaire confrontation à la matière pour l’apprentissage des savoirs, de la patience et de l’effort, le développement des sens.

 

Il est en effet scientifiquement prouvé que le texte imprimé permet un niveau de concentration, de compréhension et de mémorisation bien supérieur à celle de l’écran. On peut également se poser la question de la relation élèves-professeurs qui ne doit pas être détournée par l’écran. Enfin, le numérique facilite-t-il la hiérarchisation et la structuration des connaissances ? Il est permis d’en douter.

 

Pour toutes ces raisons et en vertu du principe de précaution, l’introduction des pédagogies numériques doit se faire de manière circonscrite et prudente. Dans cette perspective, le numérique peut être utilisé à profit de manière ciblée pour personnaliser certains enseignements comme celui des langues étrangères ou bien maintenir un lien régulier avec les parents (cahier de texte électronique) ou encore s’adresser à des publics particuliers (les élèves handicapées ou les décrocheurs scolaires qui peuvent retrouver motivation et confiance en eux via les nouvelles technologies). L’école peut aussi être le lieu de l’éducation au numérique et comporter une sensibilisation aux risques d’un usage non raisonné et immodéré des outils numériques. Manque de sommeil, nervosité, ultra-sollicitation, zapping, intrusion publicitaire, risque d’addiction sont des effets bien connus de l’abus de supports électroniques.

 

Accéder ici au rapport du groupe de travail UMP de Jean-Frédéric Poisson, Xavier Breton et Frédéric Reiss.

 

 

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