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Pr. Joyeux (CESE): Le Président pliera ou sera obligé de partir

Une interview choc. Pas de langue de bois ! Les vacances ne lâchent décidément rien. Une embellie au cœur de l’été ? Oui… Avec Philippe Brillault interviewant le professeur Henri Joyeux, membre du CESE. Pour mémoire, le maire du Chesnay avait apporté au CESE avec Frigide Barjot en tête,  700 000 pétitions citoyennes pour dire non à la loi Taubira du Mariage pour tous. C’était le 15 février dernier. Ci-dessus, vidéo de cette interview où dans la première partie de l’intervention, le président de Famille de France revient sur cette pétition CESE niée par le gouvernement Ayrault. Henri Joyeux dit avoir pressenti ce réveil des familles, l’avoir écrit même (Les Enfants d’abord ! Famillles réveillez-vous ! Le Rocher, 2012) : « 700 000 pétitions arrivées en quinze jours, ça démontrait qu’il se passait quelque chose de fort dans le pays. »

 

Henri Joyeux ne cache pas sa déception : « Ce qui m’a étonné, ici même dans cette belle enceinte du Conseil économique social et environnemental, c’est qu’on avait au fond déjà un peu préparé les choses pour en faire le minimum, puisqu’il y avait déjà eu des interviews du président (pour lequel j’ai d’ailleurs une grande estime). J’avoue avoir été déçu quand j’ai vu que le bureau  disait qu’on ne pouvait rien faire parce que Matignon l’a dit. Or ici au CESE nous sommes indépendants de la politique. Nous sommes là  pour conseiller. »

 

Le professeur Joyeux enfonce alors le clou : « Quand vous avez demandé, forts des 730 000 pétitionnaires, quelles seraient les conséquences de la loi, vous avez bien fait ! » et admet dans la foulée que les conséquences ont été bien analysées sur le plan juridique – et par de grands spécialistes – mais pas suffisamment sur le plan psychologique. Sur ce point, le médecin est formel : Pas assez d’analyse « sur les conséquences pour un enfant de ne pas avoir de père, de ne pas avoir de mère. »

 

730 000 pétitions : « On ne peut pas s’en moquer »Il faut une deuxième pétition !

 

Il s’agit donc désormais d’aller plus loin. De présenter une deuxième pétition ! Le professeur Joyeux, membre du CESE lui-même, juge que ses collègues sont sans doute prêts à entendre une deuxième pétition.

 

Et de préciser que la Présidente de la CNIL ne trouve « rien de très clair sur le plan juridique pour savoir comment recevoir une pétition et quoi en faire. CNIL et CESE vont ainsi bientôt se réunir.

 

Les paradoxes ne sont pas minces dans cette affaire : « L’autisme réunit 40 000 pétitionnaires et on en fait un plat quand la pétition de 730 000 sur un sujet majeur de société est enterré ! Ça n’a pas de sens ! Le peuple français c’est 17 millions de familles. Une famille, c’est quatre personnes. Multipliez dix-sept millions par quatre et vous avez le peuple français. Sur ces dix-sept millions de familles, admettons qu’un million dorme, les autres sont en train de se réveiller. Nous sommes dans un état insurrectionnel pacifique (5’08-5’18). Les gens ne se laisseront pas faire. Le président Hollande sera obligé de plier ou de partir. »

 

Le fonctionnement de l’UNAF

 

Dans une deuxième partie, le professeur Joyeux explique le fonctionnement de l’UNAF, de la holding et de ses filiales… l’Unaf qui avalise que deux hommes puissent faire famille, l’Unaf qui se « couche » exactement comme le CESE par rapport à Matignon. « Quand on est président de l’UNAF, on ne doit pas défendre l’État, mais la famille !

 

Une vidéo forte qui fait du bien, qui donne du tonus à quelques jours d’une rentrée qui promet de continuer de plus bel le combat ! Ceux qui en doutaient peuvent entendre là le signal de la remobilisation ! H.B.