Dimanche de Pentecôte : coup de vent et brise légère
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(Henri Guérin, Pentecôte, Église Saint-Etienne et Saint My d’Huisseau-sur-Cosson (41).
- Extrait de la Catéchèse Baptismale XVI de saint Cyrille de Jérusalem :
Il n’y a qu’un Saint-Esprit
Il n’y a qu’un seul Esprit : le Paraclet. Et de même que Dieu le Père est unique et qu’il n’y a pas un deuxième Père ; et de même que le Fils monogène et Verbe de Dieu est unique et n’a pas de frère, ainsi le Saint-Esprit n’est qu’un seul et il n’y a pas de deuxième Esprit qui l’égalerait en dignité. Donc le Saint-Esprit est une très grande puissance, un être divin qu’on ne peut explorer. Car il vit et il est raisonnable, sanctificateur d’absolument tout ce que Dieu a fait par l’intermédiaire du Christ. C’est lui qui illumine les âmes des justes, lui (qui agit) dans les prophètes, lui aussi dans les apôtres de la Nouvelle Alliance. Haine à ceux qui osent séparer l’activité du Saint-Esprit. Unique est Dieu le Père, maitre de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliances ; unique est le Sauveur Jésus-Christ, prophétisé dans l’Ancienne et venu dans la Nouvelle ; unique aussi est l’Esprit Saint qui par les prophètes a été le héraut du Christ, est descendu après la venue du Christ, et l’a montré (aux hommes).
Un seul Fils qui a promis d’envoyer de la part du Père, le Paraclet
Que nul donc ne sépare l’Ancienne Alliance de la Nouvelle ; que nul ne prétende qu’autre est là l’Esprit et autre ici, car c’est se heurter au Saint-Esprit lui-même, que l’on honore avec le Père et le Fils et que l’on englobe dans la Sainte Trinite lorsqu’on donne le saint baptême. En effet le Fils unique de Dieu a dit clairement aux apôtres : « Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19). Notre espérance réside dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous ne proclamons pas trois dieux – que les marcionites soient muselés – mais nous proclamons avec le Saint-Esprit, par le Fils unique, un seul Dieu. La foi est indivisible, la piété sans faille possible. Nous ne séparons pas la Sainte Trinité, comme d’aucuns, ni ne la confondons comme Sabellius. Mais nous savons, dans notre piété, qu’il y a un seul Père qui nous a envoyé comme Sauveur le Fils ; nous savons qu’il y a un seul Fils qui a promis d’envoyer de la part du Père, le Paraclet ; nous savons qu’il y a l’Esprit Saint, qui a parlé par les prophètes, qui à la Pentecôte est descendu sur les apôtres sous forme de langues de feu, ici à Jérusalem, dans l’église supérieure (dite) des Apôtres. Car nous jouissons, nous, de prérogatives en tout domaine. Ici le Christ est descendu des cieux. Nous faisons sur ce Golgotha l’exposé sur le Christ et le Golgotha ; il eût été de même tout indiqué que nous fissions dans l’église supérieure l’exposé sur le Saint-Esprit. Mais dès là que celui qui est descendu jouit de la même gloire que celui qui a été crucifié ici, nous nous en autorisons pour dire ici ce qui concerne celui qui est descendu là-haut ; car indivisible est la piété.
Cyrille de Jérusalem (Évêque et docteur de l’Église, +315-+386)
- Et aussi :
Éditorial de Vers Dimanche n° 183
Père Thierry Lamboley s.j. : “Quand il viendra.., il vous guidera vers la vérité…”
Qu’est-ce que la Pentecôte ? Sur le site d’Aleteia.
Catéchisme de l’Église catholique, “L’Esprit et l’Église dans les derniers temps”, V, 731-741.