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Ouverture dominicale : le slogan téléphoné de J.-C. Bourrelier

Bourrelier en calimero

M. Bourrelier n’est pas content. Monsieur Bourrelier traîne son air de victime, et ça marche ! M. Bourrelier est écouté partout, tout le temps, sur toutes les ondes : interview par-ci, télévision, radio par-là. La pub est bonne ! Monsieur Bourrelier voudrait l’égalité et pleure son unique chanson sur le même air triste « Tous fermés, tous ouverts, mais tous égaux ! » Ça balance bien le slogan de com’. Le pdg de Bricorama sait ce qu’il fait. Il avait mis tellement d’espoir dans la Loi Mallié, mais la Loi Mallié n’a pas voulu de lui : voyez, les PUCE ne le concerne pas. L’affaire est admirable : ne s’était-il pas pourtant mis en 2009 lors des débats de cette loi kafkaïenne du côté des pro-ouvertures des magasins du dimanche ? Mais voilà que son modèle économique est exclu des autorisations ! C’est vraiment trop injuste. Alors notre jaune calimero cocu pleure son dépit, envahit de son chagrin les plateaux de télévision et les studios de radio. Ne s’incluant pas dans le lot des petites et moyennes entreprises, il est obligé d’admettre qu’il ne fait pas non plus partie du club des grands, du club des gros qui veulent toujours être plus gros, du club des gros qui mangent les petits. Où existe-t-il alors M. Bourrelier ? Las !

La justice a aujourd’hui tranché : le préjudice qu’aurait subi Bricorama par l’ouverture illégale au-delà des cinq dimanches de Leroy-Merlin et Castorama n’est pas prouvé. Le tribunal de commerce de Bobigny vient en effet de reconnaître que les deux très grandes enseignes avaient bien fauté, certes ouvert le dimanche sans produire les autorisations nécessaires, mais le tribunal ne les a pas condamnées, « faute d’éléments probants sur le préjudice subi. »

Pitoyable, encore et toujours, cette scoumoune ! Le mélo va continuer sur les écrans et sur les ondes. Reste à savoir si le larmoyant M. Bourrelier fera appel de cette décision. H.B.

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Lire sur le site de Valeurs actuelles “Pari sur le dimanche”