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Manif du 24 : pourquoi l’Élysée devrait paniquer

Tous à Paris le 24 ! Plus que onze jours ! Entre meetings triomphants en province, nouveau site internet, nouvelles affiches et teaser punchy (ci-dessous), le collectif de La Manif Pour Tous entre dans la dernière ligne droite de sa deuxième mobilisation nationale, le 24 mars prochain, à Paris. Elle sera énorme. N’en doutons pas. Déjà dix trains là où le 13 janvier il n’y avait que cinq trains. L’Élysée aurait toutes les raisons de paniquer. Mais non, la buée colle toujours sur toutes les lunettes du gouvernement. Madame Taubira tout anesthésiée de l’arôme de sa rose à 11000 euros ne recule pas.

 

Une France ulcérée


Après la falsification des chiffres de la Manif du 13 janvier, le refus du référendum, le débat nié à l’Assemblée nationale, l’irrecevabilité des sept cent mille pétitions CESE, les Français ulcérés sont prêts à « ressortir les pancartes » et à battre le pavé une fois encore pour ne plus le quitter puisque la démocratie, au plus haut de l’État, continue d’être bafouée dans les grandes largeurs. Finis le rose et le bleu layette, place aux couleurs foncées et à la force des nouveaux slogans qui annoncent un degré supplémentaire dans l’échelle de la détermination. De la détermination, non de la radicalisation.

 

Certains veulent créer de toutes pièces la polémique mais ils perdent leur temps. Le Huffington Post a essayé sans réussir. Les mêmes qui acceptent tout des Femen, d’Act Up ou de certains syndicats ultra, les pires vulgarités d’humoristes sans conscience, les mœurs vénales de VIP puissants, viennent faire la morale à La Manif Pour Tous à propos de leurs affiches ceci, de leurs slogans cela, des tarifs de train ou d’avion… Se draper dans la vertu et dans l’honnêteté ne s’improvise pas ; s’en revêtir subitement ressemble alors au masque de mardi gras ! Et l’on pouffe alors du ridicule. Bon signe, en réalité. Ça sent le roussi pour tous ceux qui à longueur de chroniques et d’interviews ne servent qu’eux-mêmes et leurs intérêts secrets. Les adversaires au collectif de Frigide Barjot ne savent plus quoi inventer pour discréditer un mouvement de fond que rien, non rien, n’arrêtera. Se lève tout à coup la vérité d’un discours neuf : il touche et fait mouche ! Nouveauté d’un printemps plein de promesses !

 

Merci Frigide !


Que soit ici encore une fois remerciée Frigide Barjot si décriée, si méchamment attaquée, jalousée au fond. Elle a senti comme personne la façon de résister ; elle a su fédérer avec intelligence des groupes pourtant si éloignés. Elle unit là où d’autres clivent, elle rit là où d’autres font grise mine ; elle met du rose – certes foncé le 24 – là où d’autres veulent du noir ; elle dit le sentier ardu du bien commun là où d’autres veulent emprunter la large route de l’individualisme mortifère ; elle ne moralise pas, n’abdique pas des pouvoirs de la raison humaine, croit aux droits de l’Homme. Elle subit les outrages sans rendre l’attaque. En face, ça rugit de rage. Jean-Pierre Michel en est l’emblématique et triste exemple en refusant de la recevoir au Sénat. L’Histoire le ridiculisera en retenant l’injustice faite par fautes d’orthographe interposées !

 

La Marche du 24 arrive, qu’on se le dise. Il ne manquera personne à l’appel, l’heure est trop grave. Toute la France dira non au projet Taubira, non aux consciences outragées, non aux consciences brisées. La France du Oui se lève ! La France des conscience libérées ! H.B.