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“Les Chariots de feu” restauré : hommage aux héros du film

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   L’Agence internationale Zenit traduit et relaie les propos de Nigel Marcus Baker, ambassadeur britannique près le Saint-Siège, alors que le film Les Chariots de feu (Hugh Hudson, 1981) vient d’être restauré. Heureuse concomitance au moment où les JO de Londres moissonnent leurs premières médailles ! Nigel Marcus Baker revient dans l’édition italienne de L’Osservatore Romano du 28 juillet 2012 sur l’héroïsme extraordinaire des deux protagonistes du film, deux champions magnifiques, auxquels l’ouverture des Jeux 2012 lui permet de rendre hommage : Harold Abrahams et Éric Liddell celui qui honora Dieu en ne disputant pas sa course un dimanche. Le dilemme auquel fut confronté le missionnaire écossais qui courait pour la gloire de Dieu, reste semble-t-il pleinement actuel. H.B.

 

“À l’ouverture des JO de Londres”, estime-t-il, il faut rappeler ces “héros”. Le premier, l’anglais Harold Abrahams, a « dépassé les préjugés » antisémites et a montré une « force physique et mentale extraordinaire » pour gagner les 100 mètres aux JO de Paris en 1924, rappelle l’ambassadeur. Le second est le missionnaire écossais Les chariots de feu afficheÉric Liddell, qui a « refusé de courir le dimanche pour ne pas compromettre ses convictions religieuses » et il a dû pour cela se retirer des 100 mètres, avant de triompher dans les 400 mètres, établissant un record mondial, dans les mêmes JO parisiens.

L’auteur se dit lié « aux deux » : il a en effet étudié dans la même université qu’Harold Abrahams à « Gonville and Caius » à Cambridge. Une scène de course du film y est d’ailleurs tournée. Et le grand oncle de M. Baker a déjà couru avec Éric Liddell, en Chine. « Éric Liddell était très aimé », affirme l’auteur. Il a vécu en Chine de nombreuses années en tant que missionnaire, « refusant même d’abandonner son activité après l’invasion de l’armée japonaise ». M. Liddell a été interné à Tianjin en 1943 et, épuisé par son ministère auprès de ses compagnons de prison et leurs familles, il s’est éteint le 21 février 1945, à 43 ans, dans le camp d’internement de Weishien. « En 2008, avant les JO de Pékin, les autorités chinoises ont révélé qu’Éric Liddell aurait pu quitter le camp suite à un accord entre les Japonais et le gouvernement britannique », mais il a préféré « laisser sa place à une femme enceinte », ajoute M. Baker. Lors des jeux olympiques de 1980 à Moscou, le vainqueur britannique des 100 mètres, l’Écossais Alan Wells, a dédié sa victoire à Éric Liddell, rappelle également l’ambassadeur. Éric Liddell est honoré dans le calendrier liturgique de l’Église épiscopale des États-Unis, par une fête le 22 février.

 
La musique du film Les Chariots de feu, musique d’anthologie, a été choisie pour accompagner la remise protocolaire des médailles des JO 2012 à Londres : la bande originale du film a été réalisée par le compositeur grec Vangelis.