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Léonard Cohen : le chanteur qui respecte le shabbat

Léonard Cohen

Dans un article du New York Times consacré au retour sur scène en 2008 de Léonard Cohen, il est mentionné : « Monsieur Cohen est un juif observant qui respecte le Shabbat même lorsqu’il est en tournée.

Son dernier titre It’s almost like the blues lance déjà l’album Popular problems qui doit sortir le 23 septembre alors que le chanteur poète romancier fête ses quatre-vingts ans. Que d’échos aux déchirures du monde ! Voix rauque, poésie simple et profonde, musique de génie. De ciel, d’enfer et de salut… H.B.

 

Almost like the blues

 

I saw some people starving

There was murder, there was rape

Their villages were burning

There were trying to escape

 

I couldn’t meet their glances

I was staring at my shoes

It was acid, it was tragic

It was almost like the blues

I was almost like the blues

 

I have to die a little

Between each murderous plot

And when I’m finished thinking

I have to die a lot

 

There’s torture and there’s killing

And there’s all my bad reviews

The war, the children missing, Lord

It’s almost like the blues

It’s almost like the blues

 

Though I let my heart get frozen

To keep away he rot

My father says I’m chosen

My mother says I’m not

 

I listened to their story

And the gypsies and the Jews

It was good, it wasn’t boring

It was almost like the blues

It was almost like the blues

 

There is no G.d in Heaven

There is no Hell below

So says the great professor

Of all there is to know

 

But I‘ve had the invitation

That a sinner can’t refuse

It’s almost like salvation

It’s almost like the blues

It’s almost like the blues

 

 

 

Presque comme le blues

 

J’ai vu des gens mourir de faim
Là n’étaient que meurtres, que viols
Leurs villages brûlaient
Ils essayaient de s’échapper

Je ne pouvais pas soutenir leurs regards
Je fixais mes souliers
C’était acide, c’était tragique
C’était presque comme le blues
C’était presque comme le blues

Il me faut mourir un peu
entre chaque complot meurtrier
et quand j’ai fini d’y penser
Il me faut mourir beaucoup

Ici que torture, et là, que tuerie
il y a en plus toutes mes mauvais commentaires
La guerre, les enfants disparus, Seigneur
C’est presque comme le blues
C’est presque comme le blues

Bien que je laisse mon cœur se glacer
pour éloigner la pourriture
mon père dit que je suis élu
ma mère me dit que je ne le suis pas

J’ai écouté leur histoire
de gitans et de Juifs
C’était bon, ça n’a pas été ennuyeux
C’était presque comme le blues
C’était presque comme le blues

Il n’y a pas de D.ieu dans le ciel
Il n’y a pas d’enfer en-dessous
C’est ce que dit le grand professeur
De tout ce qu’il y a à savoir

Mais j’ai eu l’appel
qu’un pécheur ne peut pas refuser
C’est presque comme le salut
C’est presque comme le blues
C’est presque comme le blues