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Le Vice-président de la CFTC interprète le vote de la CNDAF

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La Caisse Nationale Des Allocations Familiales vient d’émettre un avis défavorable sur le projet visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Les administrateurs ayant exprimé un vote défavorable ont, selon les uns ou les autres, justifié  leur vote par : 

• Une remise en cause de la famille et de la société française.
• La suppression dans le projet de loi des termes de « père » et « mère ».
• Le manque d’étude d’impact.

• Une saisine du conseil d’administration de la CNAF dans un délai d’urgence. 

Cet avis négatif, émis par la branche famille de la Sécurité Sociale, apporte un soutien de poids à tous ceux qui combattent l’instauration du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe. Mais comment a-t-il été acquis ?

 

12 administrateurs ont « courageusement » décidé de ne pas prendre part au vote. 6 MEDEF, 2 UPA, 3 CGPME, 1 profession libérale. C’est-à-dire la totalité des représentants patronaux. L’argument est connu : Nous sommes des gestionnaires et n’avons pas à nous immiscer dans des choix de société. Chacun à sa place et nos entreprises seront bien gardées.


Le jour où un fou furieux rétablira l’esclavage sans toucher à la libre concurrence, ces nobles représentants patronaux nous expliqueront « qu’ils sont des gestionnaires et n’ont pas à s’immiscer dans des choix de société». Deux administrateurs ont « courageusement pris acte », ce sont les représentants de la Confédération Générale des Cadres. L’avenir de la structure familiale et le bien-être des enfants, pour la CGC, c’est comme un train qui passe. Juste un meuglement pour « prendre acte ». Huit administrateurs ont voté pour le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. Trois CFDT, trois FO, deux personnes dites qualifiées.


Amis du syndicalisme chrétien, certains d’entre vous, parfaitement de bonne foi, apportent leur soutien à cette organisation dite démocratique du travail mais, leur dit-on, le C de Chrétien serait un problème pour de nombreux salariés.  Le C de Chrétien, ce n’est pas un problème mais des valeurs, c’est une boussole qui permet de garder le cap. Vous en avez aujourd’hui une nouvelle démonstration par les faits.


De Force Ouvrière, on peut constater qu’en son sein les trotskistes l’ont emporté sur les gaullistes. D’où ce vote des représentants FO. Onze administrateurs ont voté contre le projet de loi, cinq UNAF – Union Nationale des  Associations Familiales, merci à eux. Une personnalité qualifiée, merci à elle. Trois CGT comme quoi le bon sens populaire arrive à percer, là où on ne l’attendait peut-être pas. Et deux CFTC. Pourquoi que deux ? Parce que, chers auditeurs, nombre d’entre vous ne soutiennent pas la CFTC. Si vous étiez plus nombreux à militer ou à voter pour le seul syndicat français qui dans ses statuts affirme « se réclamer et s’inspirer des principes de la morale sociale chrétienne », nous pourrions changer la face économique et sociale de notre pays.

À la semaine prochaine…

Joseph Thouvenel, chronique du 23 octobre sur radio Notre-Dame.