Le Collectif des Amis du dimanche continue le combat
Lu sur le site du Collectif des Amis du dimanche
Le Chef de l’État disait en 2012 « le combat de 2012, c’est de préserver le principe du repos dominical, c’est-à-dire de permettre aux travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai ». Deux ans plus tard, l’ennemi de la finance, le champion du dialogue social, planifie de faire exactement le contraire, par la voie anti-démocratique des ordonnances.
Devant le tollé massif suscité par ce projet, l’exécutif a effectivement reculé, non pas en vue du bien des travailleurs et de la société française, non pas en vue de la rectification de la situation de désordre instaurée par la loi illisible et injuste du Dr. Mallié, mais sous la contrainte, tout simplement pour ne pas ajouter la goutte d’eau qui fasse exploser sa majorité. À ce sujet, nous remercions très chaleureusement tous les citoyens et les acteurs de la vie politique et sociale qui ont produit un communiqué de presse ou un communiqué de protestation.
Il y a trois choses absolument certaines, en ce qui concerne le travail du dimanche :
- le travail dominical ne crée aucune croissance économique.
- le solde net du nombre d’emplois créés est négatif ou nul.
- le travail dominical permet à la grande distribution de gagner des parts de marchés sur le commerce traditionnel.
Or comme les grands intérêts qui poussent au travail dominical pour tous, après avoir été représentés pas les magasins de meubles et du luxe (ce qui a donné la loi ConfoKea), puis par des grands consortiums (Dossier La Défense, Le Millénaire, Le Grand Cercle, etc), puis par les magasins de bricolage (Leroy-Merlin et Castorama), actuellement représentés activement par les propriétaires des magasins du boulevard Haussmann (Le Printemps, Galerie Lafayette, BHV), ne sont pas en voie d’affaiblissement d’influence, il est certain également que cette renonciation n’est que temporaire, et que nous reverrons bientôt pointer les oreilles de ce dossier interminable, non pas dans le sens de l’abrogation de la loi Mallié, que nous demandons depuis 2009, mais bien dans le sens d’une poursuite du grignotage officialisé par la loi Mallié.
Il faut donc continuer à se battre.