La Une de Charlie-Hebdo
J’admire ceux qui comprennent la Une de ce numéro spécial de Charlie-Hebdo aujourd’hui !
Que revêt ce “Tout est pardonné” ? Qui le profère ? Ce Mahomet qui pleure ? La Rédaction ? En direction de qui ? Est-ce le “Tout est achevé” du Christ en Croix transposé au sacrifice de Charb et de ses amis ? Que recouvre ce “Tout” ? Qui pardonne à qui ? Tendre miséricorde inconditionnelle sans justice ?
Mais traits et courbes ne sont-ils pas ici au dessin ce que la contrepèterie est au message habilement masqué ? Qu’on me permette de penser qu’il est parfaitement irresponsable de publier cette caricature et de la diffuser. Fond vert-islam. Prophète en blanc sanglotant qu’on représente une fois de plus… de manière obscène. En période de crise grave, ce n’est pas lâcheté que de se contraindre. On peut entrer en résistance sans passer par la case provocation ! H.B.
“Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.” 1789.
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Mise à jour 15 janvier 2015.
J’avais dans mon blog-notes de Radio Notre-Dame, lundi dernier, évoqué le discours de Benoît XVI à Ratisbonne. Le pape également dans son interview à un journaliste français :
“Le pape Benoît, dans un discours dont je ne me souviens pas bien (en fait, le fameux discours de Ratisbonne, ndlr) avait parlé de cette mentalité post-positiviste, de cette métaphysique post-positiviste qui menait au final à croire que les religions ou les expressions religieuses sont un espèce de sous-culture : elles sont tolérées mais elles sont peu de chose, elles ne sont pas dans la culture des Lumières. C’est un héritage des Lumières.”