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La “supposée” disparition des termes “père” et “mère”

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François Hollande ne les recevra pas contrairement à Frigide Barjot pour laquelle TF1 affirme ce soir que le président n’a fait que “le service minimum”. Mais François Hollande a malgré tout répondu à Xavier Breton, chef de file de l’Entente Parlementaire pour la Famille dont plusieurs dizaines de membres ont marché vers l’Élysée mercredi dernier. La lettre – minimale elle aussi – est en ligne sur le site dédié. Nous la reproduisons ici :

 

Le 24 janvier

Mesdames, messieurs les parlementaires,

J’ai bien reçu vos courriers relatifs au projet de loi sur l’ouverture au mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe. Je connais les inquiétudes qui sont les vôtres. Je vous avais proposé de rencontrer la Garde des Sceaux afin que vous puissiez avoir un échange approfondi avec elle. Je regrette que vous n’ayez pas souhaité donner suite à cette démarche, ce qui aurait permis de lever un certain nombre de malentendus, tant sur la supposée disparition des termes « père » et « mère » de notre code civil, que sur l’intérêt supérieur des enfants, qui esr la première préoccupation du projet. Ces questions seront au cœur du débat parlementaire. C’est dans ce cadre qu’il vous appartient de faire valoir vos arguments dans les jours et les semaines qui viennent.

Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués,

Bien à vous (écrit à la main), François Hollande

 

“Malentendus !” Ainsi, ce qui fâcherait, ce qui mettrait un million de personnes dans la rue ne serait que de l’ordre des “malentendus”. Étrange réponse d’un président de la république qui révèle un dialogue de sourds plus qu’inquiétant avec nombre de ses compatriotes. François Hollande comme tous les pro mariage-gay, reprend à l’identique et retourne les arguments des anti en sa faveur, assène ni plus ni moins, sous des dehors de Raminagrobis mais avec un aplomb rare, que les ronds sont carrés, que le blanc est noir. Si donc cette loi est proposée, c’est pour “l’intérêt supérieur des enfants”. Cette loi ne serait pas un droit, un privilège même, revendiqué par une catégorie ultra minoritaire d’adultes. La disparition des termes “père” et “mère” qui bouleverse tant le camp des opposants au projet de loi y compris à gauche, est dite “disparition supposée” par le chef de l’État. Deux petits mots employés à dessein, “supérieur”, “supposée”, pour une marginalisation complète !

 

C’est la dernière entourloupe en cours désormais bien relayée par une lettre d’importance, entourloupe qui avait commencé à mûrir également dans l’opinion, non seulement via Madame Taubira hors d’elle à l’Assemblée nationale mais aussi via une grande majorité de journalistes qui avancent à tout coup l’argument : les termes de “père” et de “mère” ne disparaîtraient pas du code civil. Le mensonge brille de mille feux, plus gros chaque jour, destiné à faire ses basses œuvres.

 

Souhaitons aux parlementaires un vrai courage pour se battre pied à pied et stigmatiser cette tromperie. À nous de publier sans tarder les analyses juridiques qui nous parviennent, de mettre sous les yeux des Français les très nombreux passages du texte où “père” et “mère” disparaissent effectivement. De très nombreuses fois. Dans de nombreux codes. Pour l’heure, réécoutons par exemple des experts comme par exemple Pierre Delvolvé membre de l’Institut, professeur émérite de l’Université de Paris II ou Coralie Gaffinel, avocate au Barreau de Paris, spécialiste du droit de la famille. À suivre donc. H.B.