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La Suisse lance un référendum pour protéger le dimanche

 

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Non à la journée de 24 heures ! Non au travail le dimanche ! Non au travail de nuit ! L’Alliance pour le dimanche, composée d’églises, de syndicats, d’organisations de femmes, de partis politiques, de la société suisse de médecine du travail, membre également de l’European Sunday Alliance, fait déjà parler d’elle et entend peser rapidement comme d’autres collectifs et associations européens sur les décisions politiques qui mettent en danger la cohésion sociale des pays du continent Europe. L’Alliance pour le dimanche vient de lancer une consultation publique. La récolte des signatures est d’ores et déjà commencée. Cela se déroule bien entendu en Suisse, pays où le référendum est une habitude nationale. Dans un récent communiqué, l’Alliance explique la raison de sa montée au créneau bien relayée par la presse :  

« le Parlement a pris la décision de déréglementer les horaires d’ouverture des magasins des stations-service, et d’instaurer pour la première fois la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail. Ce faisant, il élargit aussi le travail dominical. Cela entraîne des conséquences dans toutes les branches et sape des libertés sociales importantes, souligne l’Alliance pour le dimanche. » (La Croix)

 

Non-a-la-journee-de-24h.pngCette récente décision met naturellement en danger le dimanche jour chômé dans la plupart des pays européens mais « de plus en plus perturbé et mis sous pression, surtout dans le commerce de détail. » L’Alliance pour le dimanche rappelle, dans les mêmes termes que le Collectif des Amis du dimanche et de la CFTC en France, son opposition nette à cette évolution. « Le dimanche libre ne doit pas être sacrifié pour les intérêts économiques. »

 

L’Alliance pour le dimanche redit, comme l’ont mis en évidence les argumentaires de l’ESA, que le travail du dimanche « est néfaste pour la santé » et « entraîne des perturbations du sommeil, des maladies cardio-vasculaires, des dérangements intestinaux et des problèmes lors de la grossesse. Il entrave considérablement la vie de famille et la vie sociale des personnes concernées. » Faudra-t-il enfin mettre sur pied une Initiative Citoyenne Européenne comme le voudraient nombre d’associations ? Rendez-vous en tout cas pour la deuxième journée européenne du dimanche, le premier dimanche de mars, le 3 mars 2013. H.B.

 

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Pour mémoire :

Si le dimanche n’existe plus, tout est permis !

Argumentaire du dossier « Oui au repos dominical ! »

 

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