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Jean-Jacques Goldman : le chanteur des choses réelles

Retour sur Goldman. JJG pour toute une génération. Le reportage diffusé sur TF1 révèle l’intelligence d’un artiste comme on en voit rarement. Pudique, sobre, profond. Il nous plaît de retenir ces propos de début de carrière :

« Je pense qu’il faut revenir à la chose principale qu’est la chanson. On fait des chansons parce qu’on vit des choses. Le jour où l’on ne vit plus de choses, on ne fait plus de chansons parce qu’on n’a plus de sujets, parce qu’on n’a pas vécu de choses intéressantes. Le piège, c’est de vivre une vie de chanteur qui est quand même une des plus bêtes du monde, où l’on vous appelle le taxi, où l’on vous invite au restaurant et à partir du moment où il ne se passe plus rien, où l’on ne vit pas des choses réelles et authentiques et bien, en fait, on est cuit. Le danger, je crois que c’est ça » (Interview de Michel Drucker en 1982).


Le chanteur dont le succès a commencé il y a plus de trente ans ne se produit plus sur scène, ne prévoit pas, nous dit-on, de sortir pour l’instant d’albums. Le silence de l’artiste, de fait, dure depuis au moins dix ans. Non pas que pour le chanteur de « Tu es de ma famille », de « C’est un tout petit monde » ou « des choses » il ne se passe plus rien : personne ne croira cela. Nul doute que dans une forme de discrétion qui le caractérise, Jean-Jacques Goldman travaille toujours. Seulement il crée de manière autre, mettant en valeur par exemple d’autres chanteurs que lui-même comme par exemple récemment Calogero et le groupe Circus avec sa belle chanson « Sur un fil » ou comme Zucchero et Fiori avec « L’Écho des dimanches ».

H.B.