Indisponibilité de l’embryon : débat houleux à l’Assemblée
Il était plus de 23 heures lorsque le débat concernant la levée de l’interdiction de recherche sur l’embryon humain a débuté à l’Assemblée nationale. La discussion avait été avancée à la dernière minute, ce qui n’a pas manqué de provoquer un rappel au règlement d’entrée de jeu. À la manoeuvre dans l’opposition, les députés Hetzel, Gosselin, Fromantin et bien sûr Léonetti. Tous se sont relayés avec brio pour essayer de faire échec à une proposition de loi qui passe en force, “une nuit de juillet”, “met en échec le pacte républicain”, commet “une faute morale sur un sujet éthique” si grave, celui de l’indisponibilité de l’embryon humain. Posant la question des motivations, tous conviennent qu’il y a en réalité derrière cette proposition de loi des considérations économiques et financières énormes. Philippe Gosselin, député de La Manche, s’est ainsi insurgé : “C’est l’honneur de la France que ce refus d’un alignement sur le moins disant éthique” écartant vigoureusement ce qu’il a appelé un véritable “dumping” ! En face de lui le député de la Loire atlantique, François de Rugy, prétentieux dans son “Nous avons été élus pour cela !”, une ministre de la recherche, Geneviève Fioraso, mutique et méprisante ne répondant même pas à la motion, contrairement au règlement. Jean Léonetti, toujours très mesuré pourtant, n’acceptera pas ce manquement. Ce soir, les socialistes, furent tels qu’en eux-mêmes depuis leur accession au pouvoir : sectaires de la pire espèce ! H.B.