IIe Conférence internationale pour un dimanche chômé
Élections européennes :
L’Alliance européenne pour le dimanche lance un appel aux députés européens pour défendre un dimanche non travaillé et un travail décent dans la législation européenne
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 21 JANVIER 2014
Aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence au Parlement européen qui a rassemblé 120 participants, l’Alliance européenne pour le dimanche a officiellement lancé un texte d’engagement pour le dimanche non-travaillé et un travail décent en vue des prochaines élections européennes. L’engagement est destiné à solliciter les élus européens afin qu’ils s’engagent à défendre un jour de repos hebdomadaire commun ainsi qu’un cadre législatif garantissant des rythmes de travail fondés sur le principe du travail décent.
Le texte de l’engagement stipule « Le dimanche chômé et un temps de travail décent sont de la plus haute importance pour les citoyens et les travailleurs de toute l’Europe, sans être nécessairement en conflit avec la compétitivité économique. En ce temps particulier de crise socio-économique, l’adoption d’une loi prolongeant les heures de travail le soir tard, la nuit, les jours fériés et le dimanche aurait des conséquences directes sur les conditions de travail des salariés, notamment dans les petites et moyennes entreprises. La compétitivité a besoin d’innovation, l’innovation de créativité, la créativité de repos ! » Le texte peut être téléchargé ici.
En signant cet texte, les membres actuels du Parlement européen et les candidats aux prochaines élections européennes s’engagent :
1- à s’assurer que la législation communautaire respecte et préserve un jour de repos hebdomadaire commun à tous les citoyens de l’UE, en principe le dimanche, en vue de protéger la santé des travailleurs et de promouvoir un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle ;
2- à promouvoir une législation européenne garantissant des modèles de temps de travail durable, fondés sur le principe du travail décent, tant au bénéfice de la société qu’à l’économie dans son ensemble.
La deuxième Conférence européenne pour la protection du Dimanche non-travaillé et le travail décent s’est tenue ce 21 janvier 2014 au Parlement européen (Bruxelles) afin de faire connaître le texte d’engagement et les revendications centrales de l’Alliance européenne pour le Dimanche. La conférence était organisée par les députés européens Evelyn Regner (S&D) et Thomas Mann (PPE), avec l’Alliance européenne pour le Dimanche.
Afin de surmonter la crise actuelle en Europe, la création d’emploi et la compétitivité économique sont des conditions incontournables. L’Alliance européenne pour le Dimanche est convaincue que la compétitivité et le travail décent peuvent aller de pair avec un jour de repos hebdomadaire commun. Il faut des temps de récréation pour être créatif, innovant, et donc compétitif. Les différents orateurs de la conférence étaient d’avis que, à l’heure actuelle, la législation et les pratiques dans les États membres comme au niveau de l’UE devraient davantage protéger la santé, la sécurité et la dignité de chacun et devraient davantage veiller à l’équilibre en travail et vie privée. Tous les européens devraient pouvoir bénéficier de dimanches fériés et de temps de travail décents. La protection du dimanche renforce la cohésion sociale dans nos sociétés. Il s’agit d’un acquis précieux, qui devrait être reconnu comme un pilier de notre modèle économique et social européen.
L’Alliance européenne pour le Dimanche est un réseau d’alliances nationales pour le dimanche, de syndicats, d’organisations de la société civile comme les organisations sportives, d’Églises et de communautés religieuses qui s’engagent ensemble à défendre la valeur unique de temps de repos synchronisés pour la société européenne:
http://www.europeansundayalliance.eu/site/home
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Vidéo et 1re photo : H.B.
2e photo : un participant. Hélène Bodenez et Joseph Thouvenel, respectivement secrétaire du CAD et chargée de mission pour Liberté politique ; Vice-président de la CFTC.
À l’issue des trois tables rondes, des questions pouvaient être posées aux intervenants.
Ma question à Mgr Schwarz
Je suis Hélène Bodenez, Secrétaire du CAD, chargée de mission pour Liberté politique (France). J’ai bien compris que chacun voulait ici explorer la question du dimanche chômé en Europe par les compétences de l’Union Européenne, de manière a-confessionnelle. Mais enfin, puisque nous avons l’honneur de compter un évêque dans le panel de notre table ronde, qu’il nous soit permis de lui poser respectueusement la question qu’un hebdomadaire français, La Vie, a mis en exergue cette semaine. “Pourquoi le travail le dimanche ne scandalise pas davantage les chrétiens ?” Oui, je refais mienne cette question maintenant, car enfin le troisième commandement renvoie bien toujours à l’interdit de travail. Benoît XVI rappelant les dimanches heureux de sa jeunesse à Milan n’a-t-il pas comparé le dimanche au Paradis ? Les chrétiens ne croient-ils donc plus au Ciel ? Ne se souviennent-ils donc plus de leur futur
Mgr Scwarz a ainsi rappelé l’épisode dramatique des martyrs d’Abitène et leur non possumus : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre. » Le porte-parole de l’Alliance pour le dimanche en Autriche a terminé sur l’adage populaire qui court encore en Autriche « Tel est ton dimanche, tel est ton dernier jour ».