Élections 2012 – Repos dominical – Rendez-vous pris !
Il en coûtera à ceux qui touchent au dimanche ! L’inverse aurait été vrai également : promesses de bienfaits à ceux qui l’auraient protégé avec courage ! L’abstention de travail en ce jour tout autre, abstention qui accompagne le commandement de le sanctifier et dont la Bible fait état, n’est pas émis en direction des seuls juifs et des seuls chrétiens. Il a vocation universelle, appartenant au code d’éthique universel.
Quand Jean-Paul II rappelait au monde entier qu’ « il n’est pas permis de violer impunément cette dignité de l’homme que Dieu lui-même traite avec un grand respect », le pape qui venait de l’Est n’édictait pas seulement une loi négative mais rappelait avec un zèle qui n’appartenait qu’à lui la promesse de vie que sont les paroles du décalogue. Une parole de vie pour tous. Et il savait, lui le travailleur broyé comme tant d’anonymes du système soviétique, de quoi il en retournait.
Réintégrer le dimanche dans les textes officiels, nationaux et européens
Pour nous rappeler ces choses essentielles qu’on efface, un ecclésiastique, Jean-Joseph Gaume, avait au siècle dernier, prophétisé de manière sévère tous les fléaux sociaux auxquels les hommes s’exposaient s’ils ne respectaient pas le repos dominical. Ils sont indéniablement sur nos têtes. À l’heure où des enseignes comme DIA par exemple ou comme les magasins de bricolage, tel des rouleaux compresseurs, font fermer les petits commerces, beaucoup commencent à entrapercevoir la contagion de laquelle on ne peut plus s’extirper faute d’avoir eu la fermeté ajustée qui convenait au point de départ. Un magasin ouvre, un deuxième ouvre en se disant « pourquoi pas moi », et le troisième est obligé d’ouvrir. Ainsi, le septième jour se dégrade-t-il en un jour comme les six autres, n’est plus ce jour de « la Liberté de toutes les créatures pour Dieu », « des unes pour les autres » dans une semaine « image d’une totalité qui se déroule dans le temps. Benoît XVI avertit lui aussi en creux. C’est le retour à l’esclavage qui nous attend avec l’attentat au jour de la Liberté en cours. La loi cosmétique de réaffirmation du principe en août 2009 ne pourra rien contre une telle puissance de feu.
Dans ce contexte de concurrence déloyale généralisée, le Royaume-Uni songe à une dérégulation totale des jours chômés, la France ne cache pas son envie d’aller plus loin comme l’Italie. À cela, ajoutons que l’Union européenne avait frayé le chemin, et a par traîtrise, balayé il y a peu le dimanche de la directive du temps de travail, conséquence directe de l’extirpement des racines chrétiennes. Et l’on voit mal actuellement comment elle pourra le réintégrer malgré une certaine évolution du Parlement européen. Faudra-t-il lancer une initiative citoyenne européenne désormais possible depuis le 1er avril dernier ? Sera-t-elle planche de salut, force de frappe suffisamment importante ou communication bruyante et vide ? Ce nouvel électrochoc qui voudrait pousser à une représentation plus vraie des citoyens européens et qui devrait engager la Commission à revoir ce qui fâche autant les citoyens de l’Union européenne convaincra-t-il ?
Évolutions beaucoup trop lentes, soutiens trop faibles
On ne manque pas de noter bien sûr les bonnes évolutions sur la question, mais tout cela est très lent face à une dérégulation fulgurante. J’en veux pour preuve la déclaration écrite proposée aux députés européens en avril 2009 que certains noms connus n’avaient pas signée, noms qui, aujourd’hui, en contexte électoral, ont donné des gages de soutien significatifs.
Pour finir, redonnons l’argument du pasteur que nous citions plus haut. Il ne parle pas qu’en homme religieux mais également en humaniste se penchant sur les intérêts du repos dominical pour l’homme et pour la société, pour tout homme, « riches et pauvres, maîtres et ouvriers, acheteurs et vendeurs, habitants des villes et habitants des campagnes ».
Dimanche, c’est le premier tour ; dans quinze jours, ce sera le dimanche du deuxième tour. Sanctions en vue des multiples dimanches bafoués ? Une chose est sûre : la question du travail le dimanche en France concentre en elle toutes les autres questions. Comme le demandait un internaute de l’émission C’est dans l’air sur un autre sujet, “tout dans cette dernière semaine, ne se jouera-t-il pas dans le silence du samedi ?”
Nicolas Sarkozy a donné “rendez-vous avec la France qui affronte les difficultés de la vie ». Il y a possibilité immédiate d’aider cette France qui souffre, de remédier au mal « car ces moyens sont à la disposition de tout le monde et d’une application aussi sûre que facile. » Protéger, encadrer vraiment le dimanche la loi du repos dominical, fait partie de ces moyens puissants. Protéger le dimanche, c’est protéger « le visage de la France ». H.B.
Retrouvez tout le dossier “Oui au repos dominical !” ici
La Profanation du dimanche
Oui, vous le devez ; et, du jour où vous le voudrez, vous le pourrez.
1° Vous le devez, si vous tenez encore tant soit peu à la religion de vos pères qui, après tout, est l’unique source des avantages temporels que vous estimez exclusivement. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la religion.
2° Si vous ne tenez plus à votre religion, vous le devez encore, si vous tenez à la société humaine qui protège votre fortune, votre liberté, votre vie. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la société.
3° Si vous ne tenez plus à la société, vous le devez encore, si vous tenez à la famille, le seul bien commun qui nous reste aujourd’hui. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la famille.
4° Si vous ne tenez plus à la famille, vous le devez encore, si vous tenez àla liberté, pour laquelle vous professez un culte si ardent. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la liberté.
8° Si vous ne tenez plus à la liberté, vous le devez encore, si vous tenez à votre bien-être, objet de tous vos labeurs. En effet, la profanation du dimanche est la ruine du bien-être.
6° Si vous ne tenez plus à votre bien-être, vous le devez encore, si vous tenez à votre dignité d’homme, à cette dignité dont vous vous montrez si jaloux. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la dignité humaine.
7° Si vous ne tenez plus à votre dignité d’homme, vous le devez encore, si vous tenez à votre santé et à la santé de ce qui vous est cher. En effet, la profanation du dimanche est la ruine de la santé.
Profanation du dimanche veut donc dire ruine de la religion, ruine de la société, ruine de la famille ; ruine de la liberté ; ruine du bien-être ; ruine de la dignité humaine ; ruine de la santé.