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EAF 2013 : Un bac de français pour tous !

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Ce matin, les élèves de première passaient leurs épreuves anticipées de français. Ironie d’une année qui a vu tant de débats autour du “genre”, tant de manifestations roulant autour du père et de la mère ? Des sujets ayant comme thème la mère ! Retenons ici quelques belles citations des textes proposés à l’étude.

 

Ainsi, Colette dans Sido, 1930.

« Elle n’a jamais su qu’à chaque retour l’odeur de sa pelisse en ventre-de-gris, pénétrée d’un parfum châtain clair, féminin, chaste, éloigné des basses séductions axillaires, m’ôtait la parole et jusqu’à l’effusion. »

Mais encore Steinbeck dans Les Raisins de la colère, 1939.

« Ses yeux noisette semblaient avoir connu toutes les tragédies possibles et avoir gravi, comme autant de marches, la peine et la souffrance jusqu’aux régions élevées de la compréhension surhumaine. Elle semblait connaître, accepter, accueillir avec joie son rôle de citadelle de sa famille, de refuge inexpugnable. »

Enfin Giono dans Un Roi sans divertissement, 1947.

« À la voir dans cette cuve d’enfants dont elle tenait une grappe dans chaque main, pendant que les autres giclaient autour d’elle, on l’aurait toute voulue. »

Les trois sujets au choix ne devraient pas surprendre des candidats bien préparés tournant autour de l’objet d’étude « Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours ». Un commentaire de l’extrait de Jean Giono. Une dissertation :”Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires?” Un sujet d’invention : “Le regard que porte la narratrice du texte A sur sa mère fait de cette dernière un personnage fascinant. Comme Colette et en vous inspirant des autres textes du corpus, vous proposerez le portrait d’un être ordinaire qui, sous votre regard, prendra une dimension extraordinaire.”