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Dimanche travaillé : les syndicats face aux salariés volontaires

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La polémique à propos du travail dominical a mis en lumière le désaccord entre des syndicats opposés par principe à sa généralisation par crainte de dérives et les salariés volontaires qui y voient l’occasion d’arrondir leurs fins de mois.

La règle, c’est la fermeture” le dimanche, les ouvertures ne peuvent être “que des exceptions et des dérogations acceptées“, via la “négociation“, et “prévues par la loi“, a dit lundi le numéro un de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly. La décision de deux enseignes de bricolage, Castorama et Leroy Merlin, de passer outre la loi et d’ouvrir dimanche quatorze magasins – avec le soutien de nombre de leurs salariés – a suscité une vive polémique. Les salariés volontaires sont aussi montés au créneau, lançant une pétition pour sauver le travail dominical: “On est en période de crise, les gens ont besoin de travailler, je ne comprends pas…“, lançait dimanche une étudiante chez Leroy Merlin. “Un dimanche travaillé, c’est 100 euros de plus. Sans ça je ne m’en sortirais pas“, renchérissait une de ses collègues.

Mais, les syndicats préviennent du danger: “Si on généralise tout, on banalise tout, ces salariés qui travaillent le dimanche, ils n’auront pas un euro de plus“, a dit M. Mailly. “En permettant que le travail du dimanche se banalise” ils vont “entraîner la fin de la majoration“, abonde, Karl Ghazi (CGT). “On attire les gens sur ce terrain là et bientôt ils auront l’obligation mais plus la contrepartie“, affirme à l’AFP ce membre du Clic-P (intersyndicale du commerce de Paris CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD et CGC) à l’origine de nombreuses procédures judiciaires. M. Ghazi critique la “surexposition” médiatique des salariés volontaires au détriment du grand nombre hostile au travail dominical…

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avec L’AFP