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Consultation citoyenne sur la fin de vie : ma participation

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Ci-dessous, ma réponse à la consultation citoyenne sur la fin de vie (jusqu’au 16 février 12:00), concernant  notamment l’article 3. Inscrivez-vous, intervenez dans le débat. Sans doute les choses sont-elles déjà pliées… Mais livrons le bon combat jusqu’au bout. Lire également sur le site de Famille chrétienne, l’article d’Antoine Pasquier “Consultation sur la fin de vie : l’invitée de la dernière minute”

 

Éléments de réponse sur le site de la Fondation Jérôme Lejeune.


Art. L.1110-5-2. – À la demande du patient d’éviter toute souffrance et de ne pas prolonger inutilement sa vie, un traitement à visée sédative et antalgique provoquant une altération profonde et continue de la vigilance jusqu’au décès associé à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie est mis en œuvre dans les cas suivants.

“inutilement” : comment comprendre l’adverbe avec sa valeur modalisante qui introduit une valeur subjective contestable. Qui peut juger de l’inutilité des derniers moments ? A partir de quel moment est-on utile ou inutile ? utile, inutile pour qui ? par rapport à quoi ? Pour la société qui souhaite une mort rapide pour des raisons pécuniaires ? Des lits à libérer ? Le moment ultime de la mort n’est-il pas le plus important de sa vie ? Réussir sa mort, est-ce subir une injection létale ?

“Éviter toute souffrance” : lors de la proposition de loi Massonneau le 29 janvier dernier en deuxième séance renvoyée en commission des lois, le professeur Schwartzenberg a clairement lancé que la sédation terminale n’évite pas toute souffrance, puisque le patient va mourir faute d’alimentation et d’hydratation. La sédation profonde “peut s’accompagner d’une agonie douloureuse durant plusieurs jours.” Et le médecin d’énumérer ces souffrances “soif, faim, phlébites, escarres et infections multiples, dans une agonie qui peut durer huit jours.” On a beau rétorquer qu’il y a anesthésie générale, le moyen n’en reste pas moins terrible. On ne soulage plus, on donne la mort directement ce que n’annonce pas le titre de la loi Clays-Léonetti. Quelle méthode évite vraiment toute souffrance ? Ne sont-ce pas les soins palliatifs ? La sédation terminale ne s’habille-t-elle pas du costume des soins palliatifs pour leurrer et proposer en réalité un pseudo-suicide assisté ? Cet article ne propose pas un soulagement jusqu’à la mort, mais une aide directe à mourir. Ce n’est pas cela respecter la dignité de la personne humaine.