Année de la Foi : catéchèse de Benoît XVI (IV)
Catéchèse (curseur 12’17- 26’35)
Audience générale du mercredi 7 novembre 2012 – Place Saint-Pierre du Vatican
“L’homme est un chercheur d’absolu”
… Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, puisque l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu, Dieu attire toujours à lui l’homme, et seulement en Dieu, l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il cherche sans cesse. Cette affirmation qu’aujourd’hui beaucoup de contextes culturels semblent partager, presque évidente, pourrait en revanche sembler une provocation dans le domaine de la culture occidentale sécularisée. Beaucoup de contemporains pourraient en effet objecter de se ressentir pas du tout en désir de Dieu. Dans des secteurs de la société, Dieu n’est plus l’attendu, celui que l’on désire, mais plutôt une réalité qui laisse indifférent, devant laquelle on ne doit même pas faire l’effort de se prononcer. Mais finalement ce que nous avons défini comme le désir de Dieu n’a pas tout à fait disparu ; encore aujourd’hui on le trouve de différentes façons dans le cœur de l’homme. Le désir humain va toujours vers des biens concrets, souvent tout autres que spirituels, et toutefois il se trouve face à une question : Qu’est-ce que c’est vraiment le bien et donc il doit se confronter avec quelque chose autre que soi, que l’homme ne peut pas construire, mais qu’il est appelé à reconnaître. Qu’est-ce qui peut vraiment rassasier le désir de l’homme ? Dans ma première encyclique Deus caritas est, j’ai essayé d’analyser comment ce dynamisme se réalise dans l’expérience de l’amour humain, expérience qui dans notre époque est perçue comme un moment d’extase, de sortie de soi, comme un lieu où l’homme ressent d’être traversé par un désir qui le dépasse. Grâce à l’amour, l’homme et la femme expérimentent de façon nouvelle, l’un grâce à l’autre, la grandeur et la beauté de la vie et de la réalité. Si ce que nous expérimentons n’est pas une illusion, si vraiment je veux le bien de l’autre, comme chemin aussi pour mon bien, alors je dois être prêt à me décentrer, à me mettre à son service jusqu’au renoncement de moi-même. La réponse à la question sur le sens de l’expérience de l’amour passe donc par la purification et la guérison du vouloir demandées par le bien même que l’on veut à l’autre. On doit donc s’exercer, s’entraîner, même corriger afin que ce bien puisse être vraiment voulu… (Curseur 12’52-16’33)
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Toute la catéchèse traduite par Benoît-et-moi ici.
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