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À bas la neutralité ! General Mills pour le mariage gay !

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  Les lobbies sont puissants à faire avancer une cause. Tous les obstacles les empêchant d’arriver à leurs fins doivent être méthodiquement éliminés. Pour que le mariage gay puisse un jour advenir, mariage qui n’a pourtant de sens qu’entre un homme et une femme, il n’est qu’à détruire la notion d’homme et de femme. Et voilà le « genre » sur un piédestal, au centre même de « journées doctorales » dans les universités les plus prestigieuses [1]. Pour que deux gays puissent ensuite adopter un enfant, une deuxième étape s’impose, il n’est qu’à détruire la notion de père et de mère, ne parler que de parents, de manière indéterminée. Parent 1, Parent 2, trouve-t-on déjà sur les formulaires administratifs. Le tour est joué. Notre antique numéro de sécu a déjà du plomb dans l’aile avec son 1 ou son 2 signifiant que nous sommes nés homme ou femme. Le 3 a d’ailleurs fait son apparition  pour les personnes transgenres. Bonjour tristesse d’une idéologie qui se subsitue à la nature.

  Et si d’aventure, certains avaient des velléités, comme dans le Minnesota par exemple, de protéger le mariage en interdisant le mariage entre personnes de même sexe jusque dans la Constitution, avec la force d’un amendement, alors la puissance commerciale s’y mêle ! Ainsi apprend-on qu’outre-Atlantique General Mills, géant d’une firme de céréales, s’oppose publiquement à ce projet d’amendement visant à interdire constitutionnellement le mariage homosexuel. L’absence de neutralité sur la mesure étonne pour le moins.

 

Ironie de la situation

 

  Mais nous ne sommes plus à une stupéfaction près ! Comment ne pas observer que si General Mills, sixième groupe agroalimentaire mondial, se plie aux exigences de groupes de pression, petits mais puissants, il n’y va pas forcément de son intérêt. La redéfinition du mariage, encouragée par la firme, servira-t-elle vraiment la firme ? Ce n’est pas l’avis de John Helmberger, « Président du Minnesota pour le mariage » qui pousse l’amendement. Rappelant que le mariage est dans l’intérêt des enfants, qu’il octroie un environnement idéal pour l’enfant quand il est élevé par un père et une mère, Helmberger ne manque pas de relever l’ironie de la situation : voilà une entreprise qui vit par la commercialisation de céréales achetées à coups de milliards par des parents pour leurs enfants. Et que fait-elle, cette entreprise ? Elle déclare la guerre au mariage qui la fait vivre en demandant sa redéfinition qui peut la malmener. Insensé !

  General Mills France commercialise les marques Häagen-Dazs, Géant Vert et Old El Paso. H.B.

 

general-mills.pngPétition “Dump General Mills”

Après Starbucks qui avait annoncé que le mariage entre personnes de même sexe était une croyance de base de l’entreprise, General Mills se lance donc dans la bataille de promotion du mariage gay. Face à cela, les actions d’opposants se multiplient : ceux qui organisent campagnes de signatures, meetings devant les sièges des firmes, demandent qu’on ne laisse pas les entreprises américaines peser de tout leur poids. L’opposition qui grandit entend bien faire entendre que la promotion du mariage homosexuel est une proposition perdante.


[1] Sauf que, premièrement, la journée en question, à la Sorbonne le 23 juin, n’émane pas d’un professeur mais doit son organisation à l’initiative d’un doctorant. Où, deuxièmement, Philippe Richard, l’un des intervenants de cette première journée, dans une communication autour du travestissement dans Un crime de Bernanos, montre que travestissement, déguisement ne sont pas transidentité, que Bernanos comme toujours vise à stigmatiser le mensonge de la modernité. En réalité, conclut notre jeune doctorant sur ce drame de l’identité selon Bernanos, vouloir être autre c’est un poison, on ne devrait que vouloir être autrement.