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27 juillet 1214 : l’ordalie du dimanche de Bouvines

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Les exceptions à l’obligation du repos dominical (pas les dérogations) ont existé très tôt y compris lors des temps où le précepte se voit le plus encadré. Retenons un exemple extraordinaire, le dimanche de Bouvines, ordalie des plus célèbre le 27 juillet 1214, jour sacré où Philippe Auguste, en plein Moyen-Age hésite à guerroyer contre l’armée coalisée de l’empereur d’Allemagne, du roi d’Angleterre et du comte de Flandre. C’est l’adversaire qui impose la guerre un dimanche. Affecté au plus haut point, Philippe Auguste engagera pourtant le combat « dans un cas de nécessité » ; Dieu lui donne alors la victoire. Ordalie (1) dit-on car « preuve en justice, jugement de Dieu où les plaidants sont soumis à une épreuve dont l’issue, déterminée par Dieu, désigne la personne bien-fondée.

(1) Exemple d’ordalie, celle de la croix. Instituée par Charlemagne, elle consistait pour les personnes impliquées à se placer en forme de croix, être ligotées à un poteau et réussir à tenir le plus longtemps les bras levés à l’horizontale. Le premier à baisser les bras abandonnait, d’où l’expression « baisser les bras ». Louis le Pieux prohiba cette épreuve en 819, l’accusant de parodier la Passion du Christ.

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Voir sur le site de Liberté politique “Le dimanche de Bouvines”