15 août : Pour que la France demeure une démocratie !
Solennité de l’Assomption de la mère de Dieu, le 15 août demeure une date phare pour tous les catholiques de la planète. Pas une région, un village, une croisée de chemins, dans une haute basilique ou une humble chapelle perdue, sans qu’un signe n’invite à « regarder l’Étoile » comme la nommait déjà saint Bernard. Le secours dans la détresse, l’appel à l’heure de la mort, l’intercession implorante dans la maladie culminent au cœur de chaque été. Le 15 août ? un Himalaya de prières dans le monde entier ! Indépassable…
Mais la Vierge Marie a, dans le chœur des nations, une fille aînée un peu turbulente, a dans le chœur de sa progéniture dissipée une enfant chérie, la France « éducatrice des peuples » ainsi que l’apostropha Jean-Paul II un certain dimanche de juin 80 au Bourget. Personne n’ignore plus que la mère de Dieu est en effet « patronne de la France ». D’où ces prières des fidèles en France, proches de l’Église ou non, qui se hissent vers « l’Aurore du Salut » avec une ferveur si spéciale tous les 15 août : tant et tant de pèlerinages se déroulent alors au pays de Péguy. C’est la raison pour laquelle, au milieu de la ferveur de petites prières anonymes, monte également une grande prière pour la France. Particulièrement remarquable à ce sujet, le message de Mgr Aillet lors de ce 15 août 2013. L’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, revient sur la portée de la Grande prière de 2012 : « Cette simple et modeste prière eut des retentissements insoupçonnés, elle réveilla l’âme profonde de notre nation ».
Interviewé sur radio Vatican par Maxime Bapsères, le père Bernard Peyrous précise, quant à lui, comment prier aujourd’hui pour la France. Le directeur des Sanctuaires de Paray-Le-Monial ne cache pas, malgré son espérance indéfectible, une certaine inquiétude. En toute fin d’intervention sur les ondes de la radio du pape, le père Peyrous invite à une prière fondamentale : « Je pense qu’il faut prier pour que la France demeure une démocratie, c’est-à-dire un pays de liberté, où l’on puisse parler, où l’on puisse dialoguer. Je ne suis pas certain que nous soyons sur ce terrain ! » H.B.