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Actualités du repos dominical

Dimanche

Article paru sur le site de l’OSP

Quel avenir pour le repos dominical ? Flottant dans les débats houleux qui nous parviennent par bribes, l’expression consacrée, « repos dominical », paraît surannée. Cette expression des textes officiels n’a-t-elle pas vécu ? Certains voudraient en changer, la troquer contre celle de « dimanche sans travail », ou de « dimanche chômé ». D’autres s’entendraient bien pour la supprimer en même temps que sa vieille réalité.

L’ordonnance du 1er mai 2008

Lorsque le 1er mai 2008, une ordonnance exigeant le changement de la phrase « Le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche » en « Le repos hebdomadaire est donné le dimanche », personne n’a ainsi bougé.  Pourquoi bouger d’ailleurs ? Juste un mot, un tout petit mot, juste le verbe devoir qui sautait… Pourtant en effaçant l’obligation pour une simple observance, le ver entrait dans le fruit, puissant à faire son mauvais œuvre. En catimini, loin des débats des assemblées, on venait d’entamer durablement cette avancée sociale née du christianisme, interdite puis reconquise en France par des  émeutes ouvrières au XIXe siècle. Un amendement au Sénat, concernant l’ouverture des magasins de meubles le dimanche, voté de nuit en 2008, devant un hémicycle vide, allait faire ensuite tomber le domino maître. Tous les autres sont en passe depuis de tomber les uns après les autres.

À y regarder de près, l’avenir du repos dominical semble donc bien sans horizon. Si en 2009, du nom du député qui fut le second couteau de la mise en œuvre des propositions de la commission Attali, l’absurde loi Mallié n’a pas pu généraliser les dérogations que les libéraux libertaires entendaient imposer, c’est qu’il restait encore une opposition. L’on doit les demi-victoires de 2009 à une gauche minoritaire certes mais vent debout. Qu’en reste-t-il ? En moins de quatre ans, celle-ci est laminée au point que les opposants de 2009 sont paradoxalement devenus les promoteurs du travail dominical en 2015. La loi Macron a mis tout le monde au pas en un temps record. Les frondeurs ont bien essayé de tenir un chemin de cohérence, mais le 49.3 a immédiatement fermé le ban. Une semonce de Manuel Valls qui a confirmé là un autoritarisme peu démocratique. Le gouvernement de la représentation a fait ce jour-là long feu.

Travail décent : Repos quotidien, hebdomadaire, annuel

À y regarder d’encore plus près, l’avenir du repos dominical ne peut, à ce compte-là, que se rétrécir. Et par bêtise hélas aussi…

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l’Observatoire Sociopolitique de Toulon