Pour la deuxième fois, Intermarché cartonne avec sa pub de Noël

Intermarché persiste et signe. Deuxième vidéo de Noël enchanteresse… Plus d’1 300 000 vues déjà ! Même si l’on pouvait préférer la problématique 2016, de la lumière et de l’étoile, celle de 2017 instrumentalisant le père Noël ne démérite pas en ce qu’elle conserve l’esprit d’enfance. Alors que bon nombre d’enseignes jouent la carte de la fête indécente – du spectaculaire même comme, par exemple à Paris Les Galerie-Lafayette – Intermarché cultive une différence aussi fine qu’élégante et attendrissante, non sans humour.

Chercher/Connaître/Croire

Comme l’année dernière, il y a un hic dans les préparatifs de Noël qu’un enfant ne se résigne pas à vivre. En 2016, pas d’étoile sur le sapin. En 2017, c’est le père Noël qui a un trop gros ventre. Il faut donc maigrir s’il veut passer par la cheminée. L’ensemble du conte se déroule sur une chanson d’Henri Salvador “J’ai tant rêvé”… Le passé composé avec sa forte valeur d’achevé porte sans doute une nostalgie quelque peu triste. Noël ne serait-il qu’un rêve d’enfant ? Noël est-ce croire au père Noël… qui n’existe pas ?

Pub presque métaphysique

On pourrait penser un peu vite que tout cela sacrifie au profane. Il n’en est rien. Les interrogations de la si jolie chanson qui s’égrène, notamment dans sa deuxième strophe, ont quelque-chose de métaphysique, posent les questions essentielles de la source du bonheur, du pourquoi de la vie, de l’au-delà du soleil, de l’amour si souvent décevant sur terre. Loin de tout catéchisme, les auteurs de cette pub ont très bien réussi leur affaire en se plaçant sur le plan anthropologique que Salvador fait briller.

Aimer

Ajoutons encore que comme en 2016, les enfants, joyeux, créent de leurs mains et sont en prise avec un réel qui les fait grandir. Finalement, si Noël voyait moins les cadeaux que des frères et sœurs s’embrasser sous l’œil attendri de parents unis, comme le suggère la dernière image, la pub Intermarché aurait fameusement honoré Noël dans son esprit de paix universelle. Malgré le père Noël !

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