3 mars : Journée européenne pour un dimanche chômé
L’European Sunday Alliance cherche depuis juin 2011 à protéger le dimanche en Europe. Dans tous les pays de l’Union européenne, ce jour de repos hebdomadaire a subi les coups de boutoir répétés d’une mondialisation échevelée pour laquelle le repos pour tous en même temps est un affreux frein au profit. Sous le couvert d’une radieuse flexibilité, on a ainsi généralisé partout l’ouverture des magasins le dimanche. La France ne fait pas exception quand l’Allemagne et l’Autriche résistent de toutes leurs forces (voir la vidéo “Verkauft den Sonntag nicht”, “Ne vendons pas le dimanche” !”) avec un paradoxe de taille, souvenons-nous-en longtemps : c’est la gauche qui a voté cette loi Macron de dérégulation quand la droite n’avait jamais réussi à le faire.
Chaque 3 mars, l’Alliance lance ainsi l’opération de la Journée européenne pour le dimanche, “jour spécial”, jour à part. Aujourd’hui, Antoine Renard, président de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE – France) communique pour l’occasion sur Twitter.
Actualités françaises du dimanche
En France, la loi Macron passée n’a pas pour cela empêché certaines ouvertures illégales. Certaines enseignes non contentes d’avoir obtenu l’ouverture du dimanche matin essaient désormais de conquérir l’après-midi. Mais l’inspection du travail veille au respect de la loi, comme en témoigne cette affiche placardée sur les murs d’un Carrefour Market à Paris. Bricorama de son côté va “appliquer des accords avec contreparties financières moins favorables pour les salariés ; les syndicats protestent”. (1)
La meilleure résistance reste malgré tout que les consommateurs ne se rendent pas dans les magasins le dimanche, fassent leurs courses les six autres jours en respectant au fond la règle d’or (Mt 7,12) prônée par l’Église catholique : “Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux”. Si chacun d’entre nous désirons ne pas travailler le dimanche – et les sondages révèlent qu’il s’agit d’une énorme majorité – alors ne faisons pas travailler les autres. N’acceptons que les légitimes exceptions (subsistance, sécurité, santé) et rejetons les viles dérogations.
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(1) Lire sur le site du Monde : “Travail le dimanche : Bricorama va appliquer un accord moins favorable, les syndicats protestent.”
Lire sur le site de l’European Sunday Alliance le communiqué de presse de l’ESA :
European Day for a Work-Free Sunday : Call for Action !
This year the members and supporters from all over Europe are invited to issue statements and pictures why a work-free Sunday is special. Members of the European Parliament, the National Sunday Alliances as well as representatives of labour unions, the Churches and youth organisations reacted already to the call and sent their statements. Together they agreed that Sunday is of great importance because it allows families to spend time together, employees to rest from their daily work life and citizens to engage in community.
The European Sunday Alliance aims to promote and re-integrate the Sunday as the common weekly day of rest in the EU working-time directive. The network believes that in particular in times of digitalisation, all citizens of the European Union are entitled to benefit from decent working hours and that only essential services should operate on a Sunday.
Read the statements on the Facebook page of the European Sunday Alliance