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Identitaires et catholiques : incompatibilité essentielle ?

identitaires

Ce matin, sur Radio Notre-Dame débat exceptionnel roulant autour de deux livres. Deux auteurs publient en effet de manière simultanée un opus à propos des “identitaires” en France. Ces deux catholiques connus, Laurent Dandrieu et Erwan Le Mohrédec, font déjà couler beaucoup d’encre et participeraient même à l’élargissement dangereux d’un vrai clivage à l’intérieur du catholicisme.

Éditoriaux pointus

Gérard Leclerc, chroniqueur quotidien de la radio chrétienne, prend l’affaire tellement au sérieux qu’il ne consacre pas un seul éditorial à la question mais plusieurs (9 janvier “Des catholiques déchirés”, 10 janvier “L’identitaire infréquentable”, 12 janvier “Conflit de devoirs”)…

Je n’ai pas lu ces livres. Ce n’est d’ailleurs pas ma priorité mais voici ce que je voudrais dire après les premiers débats écoutés, et pas seulement sur Radio Notre-Dame. Quand j’écoute Erwan Le Mohrédec j’ai l’impression que l’avocat célèbre défend moins l’accueil des migrants que le pape défendant les migrants. Ce que l’on entend davantage c’est l’interdiction de dire une ligne de travers contre la parole de communication de l’Église à moins d’y être autorisé. Et cela, intellectuellement, ce n’est guère tenable. Gérard Leclerc l’a parfaitement dit le 10 janvier résumant l’attitude du blogueur qui consisterait finalement à jeter les dits identitaires “dans la géhenne de la réaction, là où on lance des regards de mépris pour ces pauvres types à qui, fort heureusement, nous ne ressemblons pas. De pauvres publicains, en somme.”

Les identitaires : des salauds ?

Le camp du bien contre “les salauds” ? A-t-on besoin d’un tel débat après la querelle du Mariage pour tous et du manque d’unité tellement visible ? après le clivage durable entre les pro-vie et les chrétiens dits sociaux ? Est-ce bien raisonnable de creuser toujours plus la faille de la désunion quand on a lâché depuis longtemps et avec tellement de désinvolture la grande question du repos dominical ? Que de questions qui fâchent… Et si l’on faisait la paix ?

Concernant l’identité, les racines chrétiennes de l’Europe, relisons naturellement le pape François mais également Jean-Paul II. Il y a fort à parier que son Mémoire et identité, qui n’est certes pas un texte magistériel, nous donnera des clés pour sortir de cette impasse triste.

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Lire sur le site du Vatican – Pape François – “Remise du Prix Charlemagne” le 6 mai 2016.

Lire sur le site du Vatican – Pape François – “Visite au parlement européen” le 25 novembre 2014.

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Karol Wojtyla, Poèmes,

“Quand je pense Patrie”.

Quand je pense : Patrie — je m’exprime et m’enracine, le cœur m’en parle comme d’une secrète frontière allant de moi vers les autres, nous embrassant tous en un passé   plus ancien qu’aucun de nous :

C’est de ce passé — quand je pense : Patrie — que j’émerge pour l’enfermer en moi tel un trésor.

Sans cesse je me demande comment le multiplier, comment élargir l’espace qu’il emplit.

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Mise à jour du 16 janvier 2017

Réécouter sur Radio Notre-Dame la carte blanche d’Alexandre Meyer – 13 janvier 2017 : Retour sur le débat identité/identitaire

Lire sur le site Aleteia « Le christianisme ne sera jamais culturellement ou politiquement neutre »