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François Fillon : le courage de la vérité en acte

François Fillon

Comment éliminer les deux favoris des sondages ? Comment contrer le rouleau compresseur de ces enquêtes d’opinion qui imaginent, jour après jour, un leurre scandaleux, fabriquent indûment la course en tête de la primaire de la droite et d’un centre virant au rose ? Nombre d’électeurs ne veulent pas d’un quinquennat bis repetita où Alain Juppé ne serait au fond que la réplique de François Hollande : « Il ne fera rien » comme l’a déclaré malicieusement Jean d’Ormesson, invité à s’exprimer sur le maire de Bordeaux. Nombre d’électeurs ne veulent pas davantage de Nicolas Sarkozy qui a déjà commencé à ouvrir à gauche comme en 2007, en annonçant Baroin à Matignon dans le meilleur des cas, Hollande face à Marine Le Pen dans le pire des cas…

Une solution : voter François Fillon. Pas une voix ne devrait lui manquer. Après un Cirque d’hiver comble, ses participations au premier débat d’une part, à L’Émission politique d’autre part, devraient convaincre les derniers récalcitrants. Le candidat parfait n’existe pas, et l’on aurait tort de croire qu’un candidat nouveau, aussi doué soit-il, peut percer dans toutes les strates de la société en un mois. Ne soyons pas naïfs : les réseaux sociaux, quels que puissants qu’ils puissent être, ne sont que mousse de surface. Ne pas s’unir dans la dernière ligne droite sur le nom de Fillon fera aussi sûrement passer Alain Juppé que le vote Le Pen a porté Hollande au pouvoir en 2012. Avec quels dégâts, on le sait désormais. À bon entendeur…

Courage et expertise

Jeudi soir dernier, sur le plateau de France 2, François Fillon s’est imposé comme l’alternative sûre et utile. Les convictions n’ont pas été malmenées pour autant. Plusieurs moments-clés de l’émission devraient nous enseigner. Mis à mal par un syndicaliste vociférant, une lesbienne ayant adopté à la faveur du Mariage pour tous, des journalistes vétilleux, François Fillon a montré respect de ses interlocuteurs, maîtrise autant que courage, expertise dans ses réponses claires.

Il n’a pas louvoyé quand face à la lesbienne, il a réaffirmé son intention de protéger le droit de l’enfant à avoir un père et une mère ; il n’a pas louvoyé quand il a regretté d’avoir caractérisé dans son livre  l’avortement de « droit fondamental » et obtenu fermement de Léa Salamé qu’elle respecte aussi ses convictions personnelles ; il n’a pas louvoyé quand il a refusé de faire porter toute repentance sur le dos de générations qui n’y sont pour rien ; il n’a pas louvoyé quand il a promis qu’on ne raserait pas gratis… L’ancien premier ministre a toujours été parfaitement maître du jeu, et ce, pendant près de deux heures et quart d’émission.

Le sage avait parlé

La fin de l’émission peut à elle seule sans doute résumer l’attitude exemplaire du député de Paris, une façon d’être qui ne varie jamais : alors qu’une obscure humoriste belge était conviée, comme c’est hélas l’habitude partout à la radio et à la télévision, François Fillon montre sans l’agresser, tranquillement, l’inadéquation d’une telle prestation dans une telle émission. Froid glacial. Blanc sur le plateau… Malaise même du côté de Léa Salamé qui a été l’une des seules à rire à gorge déployée quand dans le public le sourire était crispé… Le sage avait parlé et tout le monde fut subitement étonné d’entendre pareille vérité… À vivre en direct, c’était quelque chose, croyez-moi ! Crevant littéralement l’écran, François Fillon montra un calme olympien, fut tout sourire. Jamais sur la défensive, de l’avis de tous. Même le député Noël Mamère, l’un de ses contradicteurs, l’a respecté dans un dialogue constructif et intéressant. Étonnant, non ?ep_fillon_38

Le soutenant comme jamais, et à raison, présent dans le public, le staff de Sens commun a eu le droit à quelques plans, Christophe Billan et Madeleine de Jessey en particulier. Ne méprisons pas en effet ce que peuvent nous dire les noms des soutiens de François Fillon comme également Xavier Breton, Annie Genevard, Gérard Larcher, Bruno Retailleau, Valérie Boyer, Patrick Hetzel… Pour ceux qui suivent les débats chauds des questions d’importance à l’Assemblée nationale, ces noms renvoient aux courageux qui discutent pied à pied, jour et nuit…

Le moment où jamais de l’unité

Nous le savons, certains à droite considèrent encore François Fillon comme un danger. Qu’ils songent au danger proche d’un Hollande ou d’une gauche qui n’a pas dit son dernier mot, y compris quand elle se drape de vêtements juppéens. À ceux-là, je rappelle les mots de Raymond Aron qui préconisait de s’attaquer à un mal proche avant un mal lointain. Concentrons-nous donc sur le mal proche et il est énorme. Pour en venir à bout, on ne sera pas de trop pour peser, il y faudra le nombre, nombre qui exige de faire l’unité. Une unité qui demande qu’on arrête les insultes, qui exige surtout raison et prudence. Il n’est pas trop tard pour prendre du recul et ouvrir les yeux. C’est le moment où jamais. Maintenant.

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Lire le document des évêques de France.

Lire la lettre de François Fillon aux évêques.

Lire sur le site de Marianne “François Fillon droit dans ses bottes, c’est lui !”

Lire sur le site de L’Obs “François Fillon sur France 2…”

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