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La rentrée du caté

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« Carte blanche à » du 26 septembre 2016 – La rentrée du caté

Louis Daufresne : Après la rentrée scolaire, la rentrée politique, la rentrée… La presse relaie les inscriptions qui reprennent et salue les bonnes volontés engagées, paraît-il…

Hélène Bodenez : Quoi de plus important, en effet, Louis ? la transmission de la foi aux jeunes ? et même au moins jeunes ? Hier à Rome, c’était le jubilé des catéchistes à l’intérieur du jubilé extraordinaire de la Miséricorde.

L.D. : Il nous est demandé « de ne pas nous lasser de mettre en premier l’annonce principale de la foi », c’est ça ?

H.B. : « Le Seigneur est ressuscité », c’est ce qu’a dit le pape. « Il n’y a pas de contenu plus important, rien de plus solide et actuel » a-t-il même conclu insistant sur la joie de l’annonce. Il ne s’agit pas de chercher à convaincre, encore moins d’imposer la vérité, pas davantage de se raidir sur des obligations religieuses ou morales. C’est vrai que le triple programme proposé a l’air simple dans la bouche du pape François ! D’abord accepter « la grâce d’être renouvelés chaque jour par la joie de la première annonce : Jésus est mort et ressuscité, Jésus nous aime personnellement ! Ensuite recevoir « la force de vivre et d’annoncer le commandement de l’amour, en dépassant la cécité de l’apparence et les tristesses mondaines. » Enfin « nous rendre sensibles aux pauvres, qui ne sont pas un appendice de l’Évangile, mais une page centrale, toujours ouverte devant tous. »

L.D. : « Première annonce », qu’est-ce que ça veut dire ?

H.B. : C’est la proclamation de base, le kérygme ! Quand le pape dit que c’est le plus important il met l’accent sur une hiérarchie des vérités. Tous les éléments de la foi chrétienne ne sont pas à mettre sur le même plan, le kérygme éclairant tous les autres articles et les fondant. Insister sur la résurrection du Christ qui nous est par là-même promise, offre une libération formidable au tragique de nos vies, nous qui savons que nous allons mourir.

L.D. : Allez, une lecture à conseiller également, Hélène…

H.B. : Oui, L’abrégé du catéchisme de l’Église catholique. Je regrette parfois que l’on ne voie le catéchisme que commecate « les copains d’abord » comme le titrait un petit fascicule pour les juniors cette semaine. Et si cela a été le cas, on comprend ensuite que les plus grands aient tout à coup besoin de plus. L’abrégé, gratuit en ligne sur le site du Saint-Siège, peut étancher cette soif : précis, instrument de référence, il dit la vérité de Dieu et de son mystère. « La connaissance que requiert la Foi ne fait pas exception aux règles habituelles de l’esprit et de l’entendement. » avait alors écrit le cardinal Honoré en préface. Sorti en 2005, le compendium du catéchisme de l’Eglise catholique est le fruit du chantier voulu par deux géants de la Foi, le cardinal Ratzinger et le pape Jean-Paul II. Cette synthèse, vade-mecum, stimulant, c’est vraiment un instrument autorisé à découvrir. Et pourquoi par exemple ne pas l’offrir parfois aux parents lors de baptêmes ?