Par

3 mars 2023 : Journée européenne pour un dimanche sans travail

Aujourd’hui 3 mars, l’Union européenne essaie de sensibiliser au jour de repos sans travail, à un jour sanctuarisé dans la semaine de sept jours, le dimanche. Sur les réseaux sociaux, en ce jour à l’honneur chaque année, le hashtag  workfreesunday est donc réapparu cette année encore.

Le rappel annuel de l’European Sunday Alliance

L’European Sunday Alliance, active depuis 2011, a ainsi posté sur son compte twitter les messages de différents acteurs attachés à ce jour à part, syndicalistes, député européen, simples habitants de l’Union, membres d’Églises. Tous mettent l’accent sur la qualité de vie de ce jour pour grandir dans les relations humaines, familiales, pour gagner en patience et en humanité, pour rencontrer les autres et avoir une vie sociale plus riche, organiser sa vie selon ses espérances.

Au cœur de ces messages, si vital, l’équilibre de vie, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. L’on sait l’importance que le manque de repos joue sur la santé mentale, psychique, spirituelle dans un monde en proie à des burn out toujours plus nombreux et où 25% des habitants de l’Union européenne disent se sentir seuls plus de la moitié du temps. Rappelons au passage que certaines enseignes qui militaient pour toujours plus d’ouverture de magasins le dimanche, notamment en France, n’existent plus toutes aujourd’hui, preuve s’il en est que le travail le dimanche n’a pas eu les fruits mercantiles escomptés.

Le dimanche, un jour bon pour tous

Le dimanche libre d’activités serviles, il faut le dire à temps et à contre-temps, c’est un jour bon pour tous, un moment essentiel de repos hebdomadaire à côté du repos quotidien et annuel. S’il a certes besoin d’une journée européenne par an pour en rappeler les bienfaits, question anthropologique par excellence, le repos dominical est loin d’être mort, loin d’être cantonné aux seuls derniers catholiques allant à la messe. Les différentes crises aiguës que nous venons de traverser, la pandémie de la COVID mais aussi la crise financière et économique que nous vivons et qui grossit mettent en évidence les solidarités très fortes à l’œuvre ce jour-là.

Il n’empêche. La dimension catholique existe bel et bien. Mgr Antoine Hérouard, archevêque de Dijon et représentant la France à la COMECE, rappelle que cette dernière est particulièrement attentive à la protection de la particularité du dimanche. « Le dimanche doit être un jour différent pour les personnes qui ont à être libérées de leur travail ce jour-là pour pouvoir rencontrer leur famille, avoir d’autres activités sociales, culturelles, sportives et bien sûr pour satisfaire leurs engagements religieux et spirituels… »

“Bien sûr”

« Bien sûr »… Nommée en dernier de liste, la dimension religieuse du dimanche n’en est pas moins évidente, centrale et motrice des autres. On le comprend avec cet adverbe « bien sûr » modalisant finement le propos. Il s’agit, en effet, de protéger la liberté des personnes qui ne veulent pas travailler le dimanche « pour avoir ces opportunités dans leur vie qui sont si importantes pour tout le monde. »

« Pour tout le monde. »… Le dimanche sans travail, le repos dominical, outre une question de santé publique est surtout une question de justice dans un  monde moderne où le travail se dit résolument décent.