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10 dimanches interdits de culte en France

dimanches télévisés

Ne nous habituons pas à ces dimanches malmenés dans un pays qui a déjà imposé le travail le dimanche et certains jours fériés !

Dimanche 15 mars : 1er dimanche interdit (Bureaux de vote des élections municipales ouverts)

Dimanche 22 mars 2020 : 2e dimanche interdit – Confinement 1

Dimanche 27 mars 2020 : 3e dimanche interdit – Confinement 2

Dimanche 5 avril 2020 : 4e dimanche interdit – Rameaux – Confinement 3

Dimanche 12 avril 2020 : 5e dimanche interdit – Pâques – Confinement 4

Dimanche 19 avril 202 : 6e dimanche interdit – Confinement 5

Dimanche 26 avril 2020 : 7e dimanche interdit – Confinement 6

Dimanche 3 mai 2020 : 8e dimanche interdit – Confinement 7

Dimanche 10 mai 2020 : 9e dimanche interdit – Confinement 8

Dimanche 17 mai 2020 : 10e dimanche toujours interdit – Déconfinement 1

Jeudi 21 mai 2020 : 1ère fête d’obligation interdite

C’est historique. C’est énorme. Jamais dans l’histoire du christianisme cela n’était arrivé. Cela se passe en France qui, il y a tout juste un an, un lundi saint, voyait la cathédrale Notre-Dame de Paris en feu. Cela se passe dans le monde selon d’autres modalités.

Cette semaine, le 18 mai, soit le jour anniversaire du centenaire de la naissance de Jean-Paul II fêté mondialement, le Conseil d’État a pourtant ordonné au gouvernement français de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte. Le jugement en référé estime que cette mesure est une atteinte grave, illégale et disproportionnée à la liberté de culte alors que le déconfinement est commencé. Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD) et ancien candidat à la présidentielle de 2017, était l’un des requérants. Rappelons que, loin de tout piétisme, les évêques avaient présenté au Président de la république et au Gouvernement les modalités du déconfinement pour les cérémonies liturgiques, mais aussi pour les activités catéchétiques et caritatives de l’Église avaient été refusées par l’État.

Docilité top, inventivité zéro, dimanches sacrifiés

Il faut bien le dire, l’inventivité en cette période a été rare. On sait pourtant que des initiatives aussi justes que sûres ont eu lieu. Distances physiques, masques, gel hydroalcoolique, micro-rassemblement étaient de mise même si ce fut de manière exceptionnelle, discontinue et très rare. Des prêtres ont su malgré tout donner le corps du Christ comme ils doivent le faire aux fidèles le Jour du Seigneur via des réservations doodles, des messes privées, des messes en plein air et toujours selon les règles… A Toulon le père Louis-Marie Guitton a par exemple confessé lors de la semaine sainte dans le jardin du presbytère et “livré son pain” pascal.

Mettons également à l’honneur Mgr Touvet qui a organisé une “messe-drive” en respectant à la lettre les consignes sanitaires. Plus de deux cents véhicules sont arrivés sur le site du Capitole en Champagne, pour célébrer la messe dominicale. Les fidèles privés de célébrations dans les églises et de communion sacramentelle depuis le mois de mars étaient très émus comme l’ont montré de nombreux reportages.

Quousque tandem abutere… patientia nostra ? “Il n’est permis à personne de violer impunément cette dignité de l’homme que Dieu lui-même traite avec un grand respect.” (Rerum novarum cité par Jean-Paul II dans Centesimus annus)