Aujourd’hui 3 mars, l’Union européenne essaie de sensibiliser au jour de repos sans travail, à un jour sanctuarisé dans la semaine de sept jours, le dimanche. Sur les réseaux sociaux, en ce jour à l’honneur chaque année, le hashtag workfreesunday est donc réapparu cette année encore.
Dans le calendrier de nos jours, nous est familier le dimanche de Pâques bien sûr, mais encore le dimanche de Pentecôte. Rien de plus normal puisque ce sont des fêtes fixes. Mobile, comme d’ailleurs l’Assomption ou la Toussaint, la fête de Noël tombe quant à elle, chaque année, un jour différent de la semaine de sept jours. En 2022, Noël tombe un dimanche. Comme en 2011 et en 2016. Comme en 2033.
Mercredi 8 juin, veille du Jour J. Soirée de lancement de la nouvelle revue Capital Social, dirigée par Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC-Paris. Nous sommes Chez Colette dans le quatorzième arrondissement de Paris. La fine équipe du CAL (Collectif des amis du lundi de Pentecôte), élargie ensuite en CAD (Collectif des amis du dimanche), se retrouve pour un moment d’importance. La une de ce premier numéro lancé à grands renforts de moyens médiatiques met à l’honneur la question du travail le dimanche. Bien joué à quelques jours des législatives !
Aujourd’hui dimanche, l’évangile selon saint Marc faisait sonner ce verset fameux et terrible “Un prophète n’est méprisé que dans son pays”. L’homélie à laquelle j’assistais, particulièrement éclairante, mettait en évidence l’idée principale : l’échec de la prédication.
Il était question de nous dans une sidérante mise en abyme : nous étions dimanche, nous étions à l’église et nous écoutions un enseignement. “Le jour du sabbat, [Jésus] se mit à enseigner dans la synagogue.” Aujourd’hui en écoutant l’évangile, cette parole était donc actuelle. Était pour nous. Comme toujours. Plus que jamais. Et l’échec de la prédication n’avait pas lieu n’importe quel jour.
Depuis le premier confinement, la liberté de culte, la messe, est maltraitée en France. Les catholiques, c’est un fait, ont été privés abusivement de messe pendant plus de dix semaines. Ainsi l’a dit le Conseil d’État remettant en cause l’interdiction “générale et absolue” de culte par le gouvernement Philippe au premier confinement. Lors du déconfinement, les mesures sanitaires ont été ensuite pour cela drastiquement suivies.
Paru en 2009, ce roman décoiffant a été l’objet d’une recension que je remets en ligne volontiers en 2020, année de confinement ténébreux nous interdisant précisément la messe le dimanche.
Déroutant au premier abord. Titre pessimiste, jaquette kitsch pour un livre qui n’a de roman que le nom, auteur peu connu (1). Mais en se saisissant de l’ouvrage, un journal en réalité, une bonne impression vous prend, tout y est soigné et parfaitement pensé, de la couverture aux exergues et à l’explication du Noli tangere du Corrège, jusqu’au préambule brillant qui emportera la lecture sans coup férir. Les pages bien blanches font brûler des lignes ardentes et douloureuses que vous ne quitterez plus.
Promenez-vous à Paris, à l’air libre près d’un grand centre commercial, ou sous terre dans le métro, vous serez frappé par la publicité continue faite aux ressources du dimanche ! Malgré l’envie de l’effacer dans ses racines les plus profondes, ce jour reste encore bien ancré comme jour incontournable de repos hebdomadaire. Les publicistes l’ont bien compris eux dont la culture large les fait surfer toujours davantage sur les inconscients collectifs.
Fin de l’Office des Ténèbres en l’église Sainte-Marie des Fontenelles de Nanterre. Un seul cierge reste allumé. “Toute l’espérance de l’humanité est concentrée dans le cœur de la Vierge Marie” a conclu Mgr Rougé.
Alors que le déconfinement paraît encore loin, certains se plaisent à penser le monde d’après pire que le monde d’avant. Sans légitime repos. Ne tireraient-ils donc, ces insensés, aucune leçon du tragique qui se joue actuellement dans cette période de pandémie mondiale ?
Les textes pontificaux sont toujours très structurés. Le lecteur habitué a repéré que, tout originaux qu’ils sont, ils cheminent par des points de passages obligés. Ainsi les paragraphes autour des sacrements, de l’Eucharistie et de la Vierge Marie, spécifiquement catholiques. Autour du dimanche aussi.
Saint Jean-Paul II n’écrivait pas un seul texte sans mentionner l’importance du dimanche. Dans sa dernière lettre apostolique Querida Amazonia (Chère Amazonie) publiée à Rome le 2 février, le pape François cite plusieurs fois le saint pape slave et ne déroge pas à la tradition : nous trouvons, au paragraphe 83, l’éloge du dimanche, ce jour central de la célébration de l’Eucharistie, qui “assume les éléments du monde en donnant à chacun le sens du don pascal. ” (n°74)
Relique du Bienheureux Père Popiełuszko Basilique San Bartolomeo à Rome dédiée aux nouveaux martyrs du XXe siècle. Photo H.B.
Dès 1980, était célébrée, le dernier dimanche de chaque mois, par le Bienheureux Père Jerzy Popiełuszko, jeune vicaire de la paroisse Saint-Stanislas-Kostka à Varsovie, une “messe pour la patrie”. C’est Mgr Téofile Bogutki, le curé, qui restaura cette grande tradition de la prière pour la patrie.