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Pédophilie : Najat Vallaud-Belkacem congédie l’omerta

Alors que les affaires de pédophilie se suivent sans que vraiment les choses changent radicalement, qu’elles soient découvertes dans l’Église ou dans la société civile, alors que le film Spotlight dont nous nous sommes faits l’écho est salué de toutes parts comme “brillant et réussi”, un communiqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem, hier vendredi 19 février, donne le signal d’un changement cap majeur. Très grave, le ministre de l’éducation nationale lance le pavé dans la mare :

J’ai pris la décision de diligenter immédiatement une enquête administrative qui devra faire toute la lumière sur les responsabilités de chacun. Je prendrai, bien évidemment, le cas échéant, les sanctions qui s’imposent. Je tiens à rappeler ici que, comme je l’avais précédemment annoncé à la suite de l’affaire de Villefontaine, nous entreprenons la vérification des casiers judiciaires de l’ensemble des enseignants. L’omerta est révolue.

Cette disposition mettra à jour toutes les affaires de pédophilie qui n’ont pas conduit à des sanctions appropriées. Car la seule sanction appropriée pour des faits aussi graves, c’est la révocation. Vous connaissez ma détermination à faire toute la transparence sur des faits de pédophilie dans l’Éducation nationale et à faire preuve d’une fermeté absolue.

Il faut peut-être des femmes pour s’en prendre avec succès à la pédophilie dans l’Éducation nationale comme ailleurs. L’on se souvient d’ailleurs que Ségolène Royal avait commencé à le faire en son temps avec sa circulaire. On peut n’être pas toujours d’accord avec Najat Vallaud-Belkacem mais elle est déterminée. Cela, on ne peut pas le lui enlever : dans ce dossier précis, c’est hautement nécessaire.

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Déclaration de Najat Vallaud-Belkacem lors de la conférence de presse du 19 février 2016 sur le site de l’Éducation nationale